Classe Kalina - Projet 777A
(Projet 2018)
- Annoncé : 2018
- Bureau d’études : Rubin
- Prévu : ? (2025 ?)
- Réalisés : 0
- En service : 0
- Perdu : 0
- Propulsion : AIP / LI ?
- Hélice : ?
- Longueur : ?
- Maître-bau : ?
- Déplacement S : 1.500 / 2.000 t
- Profondeur : ?
- Vitesse surface : ?
- Vitesse plongée : ?
- Equipage : ?
- Armement : Torpilles, missiles (AN, C)
- Autonomie : ?
Selon certaines sources au sein de la marine, l’unité tête de série du SSK de 5ème génération « Kalina » devait être mise sur cales en 2018, vraisemblance au chantier naval de l’Amirauté (Saint-Pétersbourg). Annoncé depuis plusieurs mois, l’avènement de ce nouveau Projet de sous-marins conventionnels d’attaque sonne définitivement la fin des SSK de 4ème génération du Projet 677 (Lada). Pour la petite histoire, « Kalina » est le nom d’un petit modèle de véhicule du Groupe « Lada ».
De son côté, le bureau d’études Rubin, concepteur du Projet 677 et du Kalina, a annoncé qu’il avait mis au point avec succès la propulsion anaérobie (AIP) qui équipera les SSK de 5ème génération.
Le 777A Kalina, pour oublier le 677 Lada
La 4ème génération de SSK russes, tristement incarnée par le Projet 677, apparaît dans l’absolue, comme une génération perdue (le Projet 636.3 et autres dérivés relèvent plus d’une génération 3+). L’unité tête de série du Projet 677 Lada, le B-585 Saint-Pétersbourg, a été techniquement admise en 2010 au service expérimental en mer Baltique avant de rejoindre la flotte du Nord en 2013 (flottille de la péninsule de Kola). Les deux autres unités, le B-586 Kronstadt et le B-587 Velikie Luki ont vu leur construction gelée au chantier de l’Amirauté, avant que celle-ci ne soit reprise avec un objectif de mise en service nouvellement fixé à 2019. Ces trois unités ne sont pas dotées d’AIP, comme cela a pu être annoncées régulièrement, mais au mieux, l’une des deux dernières unités (voire les deux), pourraient en revanche être équipées de batteries lithium-ion. Les six années d’exploitation expérimentale du B-585, et l’impossibilité de mettre en ligne le bâtiment, sont liées au fait que le moteur électrique s’avère incapable de produire la puissance requise. Les spécifications des trois unités sont différentes, si bien que leur entretien s’en trouvera compliqué. Enfin, la version export du Projet 677, l’Amur-1650 n’a, assez logiquement, pas trouvé preneur. Une génération de perdue…
En octobre 2018, la pose de la quille du futur sous-marin de la Classe Kalina n’avait toujours pas eu lieu parce que le consortium OSK n’a pas encore reçu de commande de l’état russe.
Le 20 octobre 2020, le rapport annuel de la United Shipbuilding Corporation (USC) confirme le Projet sous le code 777A (alors qu’il avait été présenté précédemment sous le Projet 677M). Ce bâtiment de faible tonnage devrait être équipé d’un AIP. L’étude sera réalisée par le bureau d’étude Rubin. Aucune précision n’est donnée pour sa date de construction.
Exportation vers la Chine ?
Le développement des nouveaux sous-marins de la Classe Kalina soulève des questions sur un futur accord sur les sous-marins que la Russie négocie avec la Chine. Comme le signalait The Diplomat, la Russie et la Chine négocient depuis longtemps l’achat de de quatre sous-marins de la quatrième génération de la Classe Lada. Avant la visite du président Xi Jinping en mars 2013 en Russie et en Afrique, la Chine et la Russie avaient signé deux contrats majeurs de vente d’armes. Selon le contrat, les deux pays devaient produire conjointement quatre sous-marins à AIP de Classe Lada qui seront ensuite vendus à la Chine. D’autres sources, deux devaient être construits en Russie et les deux autres en Chine. Cependant, si la Russie décide de se lancer dans la production des sous-marins de Classe Kalina de cinquième génération, cela pourrait signifier que Moscou ne poursuivra plus la production des sous-marins de Classe Lada.
Cependant, la Voix de la Russie a signalé peu de temps après l’annonce de l’Amiral Chirkov que le président russe Vladimir Poutine autoriserait probablement la vente de sous-marins Kalina à la Chine. Le rapport Voice of Russia est basé sur l’évaluation de Vassily Kashin, chercheur principal au Centre d’analyse des stratégies et des technologies, situé à Moscou.
Le report de ce contrat vers la Classe Kalina n’a donc jamais été annoncé officiellement par le gouvernement russe. Néanmoins, la vente des nouveaux sous-marins à la Chine renforcerait encore la flotte sous-marine croissante de Pékin, en particulier si la Chine utilisait ces nouveaux sous-marins pour procéder au décryptage de ces dernières technologies et les utiliser sur ses propres navires (toujours basés sur la technologie russe). A moins que ce soit la Chine qui participe techniquement à ce Projet en apportant aux Russes ce fameux AIP qui lui fait tant défaut !