Classe Losharik – Projet 1083.1 Norsub-5
(2010 - )
Mise à jour 24 septembre 2024
- Période service : 2010 –
- Bureau d’études : Malakhit
- Prévu : 1
- Réalisés : 1 (AS-12 ou AS-31)
- En service : 1 (en réparation)
- Perdu : 0 (presque)
- Propulsion : Nucléaire
- Hélice : 1 x 4 pales
- Longueur : 70 – 79 m
- Maître-bau : 5,3 m
- Déplacement S/P : 1.000 / 1.390 (2.000 ?) t
- Profondeur : 2.500 – 6.000 m
- Vitesse surface : ?
- Vitesse plongée : 11 nds
- Equipage : 25 – 35
- Armement : Aucun
Losharik est le surnom d’un sous-marin russe. Un nom populaire mais incorrect (que de nombreux médias utilisent encore) pour ce type de sous-marin. Ce surnom fait allusion à sa coque multi-sphérique (Losharik est un cheval-jouet d’un dessin animé russe composé de petites sphères).
On lui a également associé le nom de Projet 210. Le vrai nom est AS-12 (russe : АС-12) Kalitka, ou encore AC-31 du Projet 1083.1. Pour simplifier les choses, l’OTAN lui a attribué le code NORSUB-5. On l’identifie également sous AS-31.
Avec son réacteur nucléaire E-17 est censé être capable de fonctionner à une profondeur de plusieurs milliers de mètres en raison des éléments de construction sphériques uniques. La profondeur opérationnelle exacte est inconnue, mais on sait que ce sous-marin a fonctionné à environ 2.000-2.500 m de profondeur dans l’Arctique en 2012. Il pourrait atteindre les 6.000 mètres de profondeur. Son équipage serait d’ailleurs appelé des « hydronautes » (en référence aux cosmonautes) et non plus des « sous-mariniers ».
Construit en 1988-90 par le bureau Malakhit sous l’indicatif 01210, il n’a été lancé que le 5 août 2003 en raison des problèmes financiers rencontrés par l’armée russe dans les années 90. Il est admis au service actif en 2010. Le Losharik est désigné pour la recherche, le sauvetage et les opérations militaires spéciales (notamment pour pirater des informations sur les câbles de communication).
Fait incroyable, au début des années 90, lorsque le haut commandement du pays a fait disparaître la nécessité d’opérations spéciales en mer, alors que le navire était déjà en construction, ils ont tenté d’attirer des Américains pour financer le projet. Le Losharik deviendrait alors un pur navire de sauvetage. Mais la partie américaine a refusé de participer au projet.
L’AS-12 avait ainsi participé en 2012 à la mission « Arktika 2012 », passant près de 20 jours par grande profondeur (2.000 / 2.500 m), et ramené à la surface environ 500 kg de sédiments prélevés dans les fonds marins à l’occasion de deux forages. Pendant cette opération, le sous-marin a été légèrement endommagé (éclairage et bras manipulateurs). La Russie s’était appuyée sur ces échantillons pour justifier ses revendications sur une partie du plateau continental polaire (Crête de Mendeleev).
Pas opérationnel avant 2027 !
Contrairement aux informations qui prédisaient le retour du sous-marin fin 2024, la réparation du sous-marin nucléaire spécial “AS-31” du projet 10831 (nom non officiel – “Losharik”) durera encore au moins trois ans en raison de la nécessité de démanteler le compartiment d’urgence du sous-marin. Une source du complexe industriel de défense en a informé l’agence TASS en marge du Salon naval international (IMMS) Fleet-2024, qui s’est tenu à Cronstadt. Une photo prise à la fin de l’été 2024 (voir en haut de l’article) avec le batiment en mer semble cependant suggérer que rien n’est impssible. Mais l’arrière du massif diffère et .. si c’était un Paltus ???
Le 1er juillet 2019, un incendie se déclare à bord consécutif à un incendie des batteries lithium-ion lors de la phase d’accouplement au sous-marin mère BS-136. Ces batteries alimentaient les petits propulseurs électriques utilisés pour l’approche finale. Quatorze marins dont deux « héros de la Russie » et sept Capitaines de 1er rang décèdent à la suite de l’incendie. Les survivants arriveront cependant à réussir l’arrimage et à embarquer sur le BS-136 Orenburg. Craignant une propagation de l’incendie, le Losharik aurait été complètement noyé. Officiellement, l’accident a eu lieu dans les eaux territoriales russes.
En 2024, cinq ans après avoir pris feu lors d’activités dites de « recherche sous-marine » au large de la péninsule de Kola, le Losharik serait sur le point de reprendre du service. Selon TASS, les travaux de réparation seront bientôt terminés et le navire partira cet été pour des essais en mer depuis le chantier naval Sevmash à Severodvinsk. C’est plus tôt que prévu. Une autre source a déclaré l’année dernière à l’agence de presse que le sous-marin serait prêt fin 2024 et qu’il lui faudrait jusqu’à un an d’essais en mer et de tests d’équipement. Selon TASS, la coque en titane du Losharik n’a pas été détruite dans l’incendie et la capacité d’opérer à des profondeurs allant jusqu’à 6 000 mètres est préservée. Cependant, une source locale de médias sociaux dans la péninsule de Kola affirme que les exploitants de navires, pour des raisons de sécurité, ne plongeront guère à l’extrême profondeur. Source The Barent Observer.
Finalement, en juin 2024, on annonce sa remise en service qu’à partir de 2027.