Bonjour Jean-Louis,

Les amoureux des sous-marins sont souvent de grands enfants. Ils aiment collectionner les objets leur rappelant leurs heures de plongées, les gadgets, les affiches et en général tout ce qui plonge. Certains passent des heures à construire des petites (ou grandes) maquettes et on a pu découvrir sur ce site combien leur passion est riche

Mais il y en a parmi eux qui ne se contentent pas de construire des maquettes. Ils les font plonger.

Pour une grande partie d’entre nous, cette passion nous parait inaccessible. L’occasion se présente ici pour que tu nous invite dans le monde du modélisme sous-marin.

Des Amis m’ont invité à voir une démonstration de sous-marins RC à Avignon et l’un d’eux m’a fait essayé. J’ai trouvé cela super et je me suis lancé.

Je suis plutôt Sous-marinier devenu modéliste. Je me penche plus sur la technique et les systèmes que sur les détails, ce qui ne m’empêche pas d’essayer d’être le plus réaliste possible.

Si on a été Sous-mariniers on aborde le problème différemment car on recherche la bonne pesée et l’équilibre en ne se servant du ou des ballasts que pour créer cet équilibre et ensuite manœuvrer avec les barres. Le non sous-marinier lui va plutôt se servir des ballasts comme organes de manœuvre et les barres de plongée en appoint sans vraiment rechercher la bonne pesée, mais on peut apprendre sur le tas.

Non, nous sommes tous intéressés par la particularité des sous-marins avec les difficultés mais aussi la joie de voir nos modèles naviguer. Certains jettent l’éponge devant les difficultés et repartent vers le modélisme de surface, surtout chez les jeunes qui veulent du « prêt à naviguer ».

Je pense que les hélicoptères sont aussi complexes. Bon ils n’ont pas le problème de l’étanchéité mais ils doivent gérer d’autres problèmes de force et d’appui. Le réel problème des avions et des hélicoptères est sûrement le pilotage.

Non il est préférable de commencer par un bateau, mais il tout à fait possible de commencer par un sous-marin si on est bien aidé.

On peut commencer seul. Il faudra du courage et de la ténacité car la réussite n’est pas acquise, mais on apprend des échecs. Ce sera plus intéressant et agréable si on est accompagné par une personne qui a déjà de l’expérience.

Nous sommes un certain nombre je ne sais pas exactement, 1 millier peut être ? Certains ne font que du statique, d’autre que des kits. Par contre, ceux qui comme nous faisons dans l’Amicale tout de A à Z à partir de photos, ce doit être plus rare. Une petite centaine maximum je pense.

Il y a des clubs. Le nôtre, l’Amicale « des Amis des sous-marins » ou nous faisons en priorité des sous-marins ou ce qui est dans l’entourage sous-marin et dans d’autre cas se sont des membres de clubs de modéliste « généraliste ». Il y a aussi des indépendants.

Bien sûr. Je suis le Président de l’Amicale « Les Amis des Sous-marins » c’est une Amicale donc une bande de copains où les membres du bureau ne sont pas des directeurs mais des volontaires pour gérer l’administratif et quand même veiller au bon fonctionnement. Cette Amicale a été créée en 2015 et nous sommes actuellement 25 membres.

Certains sont des ancien Sous-mariniers, d’autres des anciens Marins et d’autres des ingénieurs ou mécaniciens. Nous sommes jumelés avec un club Italien avec qui nous avons tissé de vrai lien d’amitié, on pourrait dire familiaux tellement ce lien est fort (nous leurs avons construit 4 sous-marins).

Nous sommes à La Seyne sur Mer et nous faisons des démonstrations une fois par mois au bassin du Parc de la navale. Nous participons aussi à des expositions en 2023. Nous serons à Bourgoin Jallieu en février, à Vérone en mars, à Pontasieve en Italie en mai, à Salse le Château en juin et Chambéry en octobre.

Nous faisons aussi des conférences sur la vie à bord des sous-marins et pour cela nous exposons sur 35 m 48 types de sous-marins de 1867 à nos jours de différents pays avec des explications sur la vie courante à bord, comment on fabrique l’eau douce, la régénération de l’air, la pile à combustible, la chaufferie nucléaire, etc.

C’est souvent un coup de cœur ou une idée d’un membre du groupe.

Ce qui pose le plus de problème, c’est l’étanchéité et l’équilibre. Mais c’est un tout car si l’antenne est mal positionnée se sera la réception. C’est pour cela qu’avant de commencer il faut essayer de tous prévoir.

Cela dépend. Pour exemple pour le Suffren au 1/50 il a fallu 2 ans entre l’idée et la première plongée. Il a fallu faire les plans, ensuite les numériser (car il est fait en impression 3D), imprimer les 30 éléments de bases et les assembler, puis créer la partie technique, trouver le centre de gravité pour placer judicieusement les ballasts et ainsi de suite.

Pour d’autre modèle à partir de kits, il faut une 30 de jours comme pour le type 212.

Il existe des kits, mais sont rare et coût très cher.

Les composants sont très faciles à trouver, parfois il faut les adapter.

Nous arrivons à miniaturiser les éléments. Un des membres de l’Amicale a créé une torpille radiocommandée de 1 cm de diamètre et de 20cm de long. C’est d’ailleurs là le plus intéressant : il faut chercher, essayer et on trouve !

Pour un sous-marin naviguant et plongeant il faut compter 1.000€. Mais ça peut monter jusqu’à plus 10.000€ sur des modelés très spécifiques et très élaborés.

Personnellement ce n’est pas ma priorité. Je respecte au maximum mais pas autant que les maquettistes qui font du statique.

Sur la maquette du Gymnote je lance un missile avec de l’air comprimé et sur une corvette anti sous-marine, nous avons des grenades qui explosent et sur les sous-marins que nous avons construit pour nos amis italiens, nous lançons des torpilles.

J’ai construit 9 sous-marins dont 6 navigants (Gymnote au 1/50 au 1/75 et au 1/80, le Skipjack, un Type XXI, 2 Type VII, un Type 212, le Suffren et j’en ai rénové 1 (la Minerve au 1/40). J’ai aussi construit des cibles (une corvette type « Flower » qui grenade, un chasseur de sous-marin qui grenade aussi) et avant j’ai fait un Riva Aquarama et rénové un voilier de 1 m.

Un caboteur qui va exploser après avoir été torpillé.

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