Une longue tradition présidentielle (France)
En France, dès qu’un nouveau Président de la République est élu, un de ses premiers déplacement est d’aller rendre visite aux Forces sous-marines de dissuasion. C’est une manière claire d’indiquer la position stratégique de la France et sa continuité, quelle que soit la personne qui en est à la tête.
Un petit discours officiel pour que les puissances étrangères comprennent bien le message et le tour est joué.
Après il reste les photos. Il y a les photos banales avec le Président au périscope, le Président au micro général, le Président à la barre, aux cartes et on a même eu droit au Président Macron hélitreuillé.
Son prédécesseur François Hollande, soi-disant ancien capitaine de pédalo, avait fait sa visite avant d’être élu.
Quelques années auparavant, Ségolène Royale avait devisé avec Jean-Jacques Bourdin sur le nombre de sous-marins avant d’espérer accéder à la fonction suprême.
Pour François Mitterrand, comme on ne savait pas s’il arriverait à descendre par l’échelle, on avait construit dans l’urgence un petit ascenseur (qui n’a pas servi). Après lui avoir vanté la technologie du sous-marin, sa seule question fut de demander où se trouvaient les poulaines du bord. A parier que le prochain tente une évacuation par un tube lance-torpilles !
Le Général de Gaulle n’avait pas eu besoin de parader, c’est lui qui avait lancé le programme. Cependant, il avait pris soin d’inviter les représentants des autres nations (dont l’URSS) lors de la cérémonie de lancement pour de bien faire passer le message.
En dehors des Présidents et Présidentiables, d’autres hommes politiques ont fait l’honneur du bord, avec des bonheurs divers (pour les équipages) : Michel Rocard, amoureux de la mer était passionné, Michel Debré sympathique, Pierre Joxe et son Paté Henaff, Nicolas Hulot pas très à l’aise, Jacques Lang qui avait dormi dans son costume, etc.
Sans oublier les étrangers, et non des moindres, comme l’ancien ami de la France, Jean-Bedel Bokassa en 1978 sur l’Indomptable.
