Type 206 - 206A

Types 208 / 211 / 2000

(1971 - )

Mise à jour 17 novembre 2024

  • Etudes / Construction : 1969
  • Période Service : 1971 – 
  • Prévu : 18
  • Réalisés : 18
  • En service : 2 (Colombie)
  • Exportation : Colombie (2), Israel (3)
  • Propulsion : Diésel-électrique
  • Hélice : 1×7 pales
  • Longueur : 48,49 m
  • Maître-bau : 4,58 m
  • Déplacement (S/P) : 456 / 500 t
  • Profondeur : 200 m
  • Vitesse surface : 10 nds
  • Vitesse plongée : 17 nds 
  • Equipage : 22
  • Armement : Torpilles, mines
  • Autonomie : 2.400 mn en surface / 230 mn en plongée

Le Type 206 dérive naturellement du Type 205, mais avec une coque en acier amagnétique (enfin au point après l’échec des Types 201 et 205). Ils sont plus long de cinq mètres par rapport au Type précédent.

La commande, passée le 7 juin 1969, a concerné 18 sous-marins. Entre 1987 et 1992, 12 sous-marins ont été modernisés (périscopes, sonar, motorisation, ESM, torpilles, etc.) et reclassés en tant que Type 206A, les six restants étant ferraillés au profit de la mise en service des Types 212.

Les sous-marins du Type 206A sont à coque simple et à un seul arbre, avec une proue imposante, un insert cylindrique à contours circulaires au milieu du navire et une poupe en forme de fuseau. Le corps est soudé en acier non magnétique à haute résistance. Les capteurs antennes hydroacoustiques sont situés sur le nez du bateau et sur les gouvernes en forme de croix. La coque a été renforcée, ce qui a permis d’augmenter la profondeur de plongée du bateau (200 m au lieu de 100) et de mieux l’adapter à une utilisation au combat dans l’Atlantique Nord. À la fin de l’année 2010, les derniers Types 206 ont été retirés du service de la Marine allemande.

En 1976, trois sous-marins d’une version légèrement modifiée (dôme distinctif à l’avant du bateau et massif plus haut) sont construits pour la marine israélienne. Elle prend le nom de Classe Gal ou Type 540. Ils sont assemblés par le chantier naval anglais Vickers pour des raisons politiques. Ces sous-marins ont été depuis remplacés par la Classe Dolphin, dérivée des Types 209.

206A (Illustration Richard W. Stirn)
Type 206A - U17 (S-196)
Type 206A - U17 (S-196)
U27 après s'être cogné contre une plateforme pétrolière le 26 mars 1988
Classe Gal (Israël)
Classe Gal (Photo Matus SMUTNY)
Type 206 (équipé de porte-mines)
Type 206 (équipé de porte-mines)
Type 206 (équipé de porte-mines)

En 2012, la marine colombienne achète quatre sous-marins allemands 206A retirés du service. Deux sont destinés au service actif et deux seront cannibalisés comme stock de pièces de rechange. Le 5 décembre 2015, le S-21 Intrépido (ex U16) et le S-22 Indomable (ex U18), intègrent le service actif après un long rétrofit en Allemagne.

Trois unités devaient être vendues à l’Indonésie et avaient même été rebaptisées. Le projet de revente n’alla pas à son terme. Il en est de même pour deux unités d’occasion pour la Thaïlande, mais le projet a capoté en 2012 pour des raisons financières.

L’ARC Intrépido (SC-23) et son sister-ship ARC Indomable (SC-24) dans le port de Kiel en Allemagne

Une succession compliquée : Projets Type 208, Type 211 et Type 2000

La succession des Types 206 et 206A ne s’est pas faite dans la simplicité et trois programmes ont vu le jour, avant de voir émerger les Types 210 (Ula) et 212.

Dans les années 80, les Allemands avaient prévu de moderniser treize bateaux de Type 206 en Type 206A (500 t) car les six derniers Type 205 (450 t) approchaient de l’âge de la retraite. Il fallait de facto conserver une flotte digne ce nom. Ce plan de modernisation devait s’étaler entre 1988 et 1991. Cela permettait à la marine allemande de « tenir » avant que soit développé un nouveau sous-marin, le Type 208, plus océanique que ses prédécesseurs et capable de lancer de nouvelles torpilles.

Ce nouveau développement prenant du retard pour des raisons budgétaires mais surtout techniques, les Allemands décidèrent de prolonger les 206A jusqu’à la fin des années 90 et de développer le Type 210 (moins novateur que le 208) conjointement avec la Norvège. Ce Type 208 devait être AIP, mais à cette époque, plus de six technologies AIP se faisaient concurrence et le choix était cornélien entre ces dernières. Des essais sur une pile à combustible AIP a été testée sur une unité du Type 205 dès 1987 ainsi qu’une centrale diesel à cycle fermé AIP à partir de 1993 afin de valider le futur système. 

Pour résumer, il fallait faire durer les 206A, développer le 210 en attendant de mettre au point le 208 avec un AIP. Notons à toute fin utile que le Type 209 (et ses nombreuses déclinaisons) a été conçu exclusivement pour l’exportation, et n’a jamais été envisagé pour succéder au Type 206A.

En 1983, en association avec la Norvège, l’Allemagne a donc lancé des études pour un bateau commun, le Type 210 (douze unités prévues). Mais rapidement, les intérêts des deux nations ont divergé (taille du sous-marin, zone d’opération) et le projet de développement commun a pris fin. Les Norvégiens ont poursuivi le projet 210 (connu également sous le nom P-6071, puis Type Ula) et les Allemands ont poursuivi leur programme sous le nom de Type 211 (1.200 t), particulièrement adapté aux eaux peu profondes de la mer du Nord et en dehors de la Baltique. De leur côté, les Norvégiens voulaient un bateau plus petit, capable de descendre plus profondément et avec plus d’autonomie. L’Allemagne comptait cependant profiter de l’électronique norvégienne. En avril 1987, les Allemands proposent à l’Australie de s’associer au programme du 211 qu’ils nommèrent pour l’occasion Type 2000 (ce programme plus imposant de 2.100 t avait été également proposé aux USA), mais sans succès car ces derniers optèrent pour la Classe Collins développée par Kockums. Finalement, le programme 211 est abandonné pour des raisons budgétaires fin 1987. Mais tout ne sera pas perdu, car certains éléments de conception seront repris dans le programme du Type 212.

Histoire d’une épopée terrestre

Le sous-marin U17 va être exposé au Technik Museum de Sinsheim. Rien de plus buccolique que de passer par la route !

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