Le Programme, connu sous le nom de Projet B-71 a été initié dans les années 60 et le contrat de construction a été officialisé en 1963.

Les bateaux affichaient une longueur de 50,40 m et un diamètre de coque de 6,68 m. En surface, ils déplaçaient 614 t et 705 t sous l’eau. Le moteur diesel-électrique se composait de deux générateurs diesel Mercedes et d’un moteur électrique Končar unique monté sur un seul arbre. Cela leur permettait d’atteindre une vitesse maximale de 15,3 nœuds sous l’eau et de 9,8 nœuds à la surface. Ils pouvaient transiter sous l’eau en utilisant un schnorkel à une vitesse de dix nœuds et disposaient d’une au­tonomie leur permettant de parcourir 4.000 mn sans ravitaille­ment.

L’armement était constitué de quatre tubes à torpilles de 533 mm utilisés pour lancer jusqu’à six torpilles à tête chercheuse active/passive SET-65E ou déployer jusqu’à douze mines navales. La suite de capteurs du bateau comprenait un récepteur d’avertissement radar « Stop Light », un radar de recherche de surface « Snoop Group » et un sonar à coque de « Sintra Eledone » fabriqué par Thomson.

Lors de sa phase de test, le Heroj (P-821) a connu une belle frayeur. Alors qu’il procédait à des phases d’accélération à la profondeur de 20 m, son massif en fibre de verre s’est brisé lorsqu’il a atteint la vitesse de 15,3 nœuds. Ce changement de structure a déséquilibré l’aérodynamisme du sous-marin et l’a projeté à la surface à pleine vitesse.