Classe Losos – Projet 865 Piranha - P-130 & P-170
(1988 - 1999)
- Période service : 1988 – 1999
- Bureau d’étude : Malakhit
- Prévu : 12
- Réalisés : 2
- En service : 0
- Perdu : 0
- Propulsion : Diésel électrique
- Hélice : 1 x 4 pales
- Longueur : 28,2 m
- Maître-bau : 4,7 m
- Déplacement S/P : 218 / 390 t
- Profondeur : 200 m
- Vitesse surface : 6,5 nds
- Vitesse plongée : 6,6 nds
- Equipage : 3+6
- Armement : Torpilles, mines
- Autonomie : 1.000 mn / 10 jours
Projet 865 Piranha est un sous-marin miniature soviétique. Le nom de l’OTAN pour la Classe est Losos, qui signifie « Saumon » en russe. La Classe Losos a été conçue pour les opérations spéciales mais peu pour détruire les navires ennemis (bien qu’il soit doté de deux torpilles). Les travaux préliminaires datent de 1974 (avec un déplacement initial de 80 tonnes), la conception approuvée en 1981 et le début de la construction en 1984. Ce sous-marin est donc très robuste et presque totalement silencieux. Ils disposent également d’un système d’hélices rotatives qui permet au sous-marin de pratiquement tourner sur place. Comme l’espace intérieur était extrêmement réduit et que les missions devaient durer une dizaine de jours, les équipages devaient participer à un stage d’entraînement à terre reproduisant les mêmes conditions afin de voir s’ils tiendraient le coup une fois en mer.
La coque est faite d’un alliage de titane et d’acier amagnétique. L’alliage non magnétique réduirait considérablement l’efficacité des détecteurs d’anomalies magnétiques ou des mines magnétiques ennemies contre ce type de navire. Par la suite, un revêtement en caoutchouc a été rajouté pour améliorer sa furtivité.
Seuls deux sous-marins de la Classe Losos ont été construits (MS-520 et MS-521) bien que la planification initiale prévoyait la construction de douze sous-marins. On est passé à six, puis réduit la production à deux unités. Lancés respectivement en 1986 et 1990, ils ont été détruits quelques années plus tard (en 1999) pour récupérer près de 200 tonnes de titane. Un Projet 8652 avait été envisagé avec un générateur électrochimique AIP (VNEU) pour la propulsion, mais le Projet a été abandonné. Cela n’a cependant pas empêché, dans les années 90, à trois hommes sous les ordres de Pablo Escobar de projeter de voler un de ces sous-marins afin de convoyer de la drogue en Floride…
Depuis 2007, il semblerait que les militaires désirent remettre à l’ordre du jour cette Classe de petits sous-marins et ils sont régulièrement exposés dans différents salons navals (que ce soit sous la forme initiale (865) ou sous d’autres dérivés).
Un autre Piranha T (47,5 m et 370 tonnes) amélioré a également été présenté en 2014 en version trois places et six plongeurs avec deux tubes lance-torpilles de 400 et 533 mm (ou missiles de croisière). Il dispose d’une autonomie de 20 jours et 220 mn et peut descendre à 200 m. La vitesse affichée est de douze nœuds en surface et quatre en plongée. On note également un Piranha II (ou Option 2) de 330 tonnes avec AIP (38,2 m) et un équipage de cinq marins et six nageurs de combat.
Pour terminer, notons l’existence d’un Piranha M, présenté au Museum du ministère de la défense Russe.
Autres Midgets de la gamme Piranha
(P-130, P-170)
Le bureau Malakhit a ajouté à ces Projets des propositions visant à améliorer la Classe Piranha – Piranha-T (T pour Torpille) et Piranha-2 (avec ballast géré électroniquement) avec un déplacement de 245 à 400 tonnes. L’objectif (à des fins d’exportation) est de couvrir pratiquement toute la gamme possible de petits et très petits sous-marins avec les P-130 et P-170 (130/170 tonnes). Sur la série P-750 (voir plus loin), on peut installer de quatre à huit missiles de croisière, en plus des armes à torpilles et des systèmes de défense antiaériens portables. Sur les plus petits P-130 et P-170, les armes sont placées dans des conteneurs montés latéralement, pouvant inclure des missiles de croisière et des mines.
Parallèlement, outre les propulsions diesel-électrique traditionnelles, de nouvelles centrales anaérobies avec générateurs électrochimiques et des génératrices diesel fonctionnant en cycle fermé sont proposées pour élargir la gamme de séjours immergés en continu. Dans le même temps, le Projet consiste à améliorer l’offre technique en y intégrant des armes électroniques et hydroacoustiques modernes. Les mers continentales et marginales des pays de l’Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient, de la Méditerranée, de l’Amérique du Sud et d’autres pays pourraient devenir des zones potentielles pour les sous-marins côtiers. Lorsqu’ils sont livrés à l’exportation à la demande du client, les unités du Projet Piranha pourront être recyclées afin de réduire considérablement les coûts de construction d’un navire. Dans un premier temps, il est proposé de réaliser la construction des sous-marins diesel-électrique « Piranha classiques », puis de les faire évoluer en Piranha-T, puis d’y intégrer les options disponibles pour les P-550 et P-750 (voir ci-après) avec des centrales diesel-électrique et anaérobies. Toutes ces propositions ont été présentées par la « FSUE Rosoboronexport » (seul organisme d’État chargé des exportations/importations par la Russie de produits, de technologies et de services liés à la défense) en 2001 lors de l’Exposition navale internationale IDEX-2001 à Abou Dhabi, en 2002 lors de l’exposition Euronaval-2002 au Bourget et en 2004 à Jakarta.
« La marine russe n’aura pas de petits sous-marins en service, y compris ceux destinés au transport de saboteurs ». Cela a été annoncé par le directeur général adjoint du bureau de design de Malakhit, Nikolay Novoselov, en décembre 2014. « Le ministère de la Défense estime que ces bateaux ne sont pas pertinents pour la Russie aujourd’hui », a déclaré une source de l’agence. Dans le même temps, Novoselov a souligné que, de manière proactive, le bureau de conception de Malakhit développait un groupe de sous-marins sous le nom de code Piranha-T. Du coup, qui croire ?
