Classe Alfa - Projet 705 Lyra
(1965 - 1997)
Mise à jour 22 juin 2024
- Période service : 1965 – 1997
- Bureau d’études : Malakhit
- Prévu : 8
- Réalisés : 7
- En service : 0
- Perdu : 0
- Propulsion : Nucléaire
- Hélice : 1 x 5 pales + 2 petites hélices sur les gouvernes latérales
- Longueur :
705 : 81,4 m
705K : 79,6 m - Maître-bau :
705 : 10 m
705K : 9,5 m - Déplacement S/P :
705 : 2.300 – 3.180 t
705K : 2.280 – 3.125 t - Profondeur : 600 m
- Vitesse surface : 24 nds
- Vitesse plongée : 41 nds
- Equipage : 30
- Armement : Torpilles (Shkval), missiles (?)
Le sous-marin nucléaire d’attaque soviétique du Projet 705/705K Lyra, presque invulnérable aux armes de son époque, a révolutionné l’industrie des sous-marins. Des dizaines d’études ont été menées avant de décider de sa conception finale. L’objectif visé était d’en automatiser le plus possible son fonctionnement. On retrouve dans les cahiers AB du Groupe Petrov (Malakhit) des projets très petits, ne dépassant pas les 44 m et avec des formes de massif assez étranges.
Ce submersible compact avec un équipage de seulement 30 personnes pouvait atteindre sa vitesse maximale en plongée (plus de 40 nœuds) en moins d’une minute et faire un demi-tour en 42 secondes sans même ralentir. Ses systèmes de bord et même sa cuisine étaient automatisés au maximum et ce fut le premier sous-marin à être équipé d’une nacelle de sauvetage pouvant accueillir tout l’équipage.
Sa coque était en titane (l’utilisation de ce métal fut une surprise pour les Américains et c’est la découverte au milieu des années 70 d’une chute de titane avec le N°705 gravé dessus dans un rebut en provenance d’URSS qu’ils en eurent la confirmation).
Côté propulsion, le réacteur à neutrons rapides refroidi au plomb-bismuth était bien en avance sur son temps. Le K-123 Lyra était bruyant et facilement détectable à pleine vitesse, mais l’effet produit par la détection de ce sous-marin redoutable pouvait être considérée comme une arme psychologique.
Toutefois, la maintenance des sous-marins de Classe Lyra s’est avérée très complexe. Les ingénieurs ont constaté la fissuration des joints soudés de la coque en titane sur le modèle d’essai. Il fallait en outre maintenir en permanence le réacteur du sous-marin en état opérationnel pour que la température du fluide caloporteur ne descende en-dessous des 120°C, ce qui rendait problématique tout arrêt du réacteur pour des opérations de maintenance. Tous les sous-marins de cette Classe ont été retirés du service en 1990.
Le Projet 705A, étudié en 1962 mais non réalisé, avait six ou huit missiles anti-navires Amethyst dans le massif allongé. Le Projet 705B prévoyait le port de huit petits missiles balistiques D5.
La sous-variante 705K se distingue par un déplacement plus faible de cinq tonnes, tout en ayant une coque épaisse légèrement plus courte, et d’une une longueur générale diminuée. Tout ceci provenait d’un réacteur et de générateurs de vapeur de modèles différents, avec un impact sur la quatrième tranche. Pour ce faire, deux couples avaient été supprimés.
Le Projet 705D (abandonné en 1974) avait un emport d’armes supérieur. Deux variantes (réacteur à métal liquide ou à eau pressurisée). Il devait être plus long et comprenait une deuxième chambre de stockage des torpilles avec 30 armes supplémentaires et quatre missiles de croisière dans le massif.
Le Projet 705M (abandonné) était une version redessinée avec une coque en acier. Le Projet 705ZhM, une version du 705M rééquipée avec un réacteur à eau pressurisée, et enfin le Projet 705ZhMT, utilisé comme plate-forme d’entraînement.
Trois autres Projets devant succéder au 705A ont été abandonnés (Projet 686, Projet 687 (=705B) et Projet 688).