L’incertitude de la politique étrangère américaine en ce qui concerne la souveraineté de Taïwan (République de Chine) a plongé le gouvernement Taïwanais dans l’incertitude concernant son équipement militaire naval. De l’autre côté, les gouvernements occidentaux et les constructeurs de sous-marins ont refusé jusqu’à aujourd’hui à fournir des sous-marins, craignant de contrarier la Chine, qui s’oppose fermement à toute augmentation des capacités navales taïwanaises. Taïwan a donc un besoin urgent de sous-marins modernes. De son côté, l’industrie de la construction navale taïwanaise se développe, mais elle n’a ni expérience ni capacités pour mettre au point des sous-marins de grande taille.

Plus récemment, en 2014, le rapport HARD ROC 2.0 du Centre d’évaluation stratégique et budgétaire des Etats-Unis recommandait que Taïwan se concentre plutôt sur la construction d’une vaste flotte de quelque 42 sous-marins de petites tailles (Midget Submarine). Cette conception de 350 tonnes répond à cette recommandation.

En septembre 2016, ce petit sous-marin de 350 tonnes a été présenté au salon international de l’industrie de la construction navale et de la défense maritime à Kaohsiung. Il serait construit en collaboration (ou intégralement) avec l’Italie, sans pour autant que l’on connaisse avec précision son constructeur.

Conception

Ce sous-marin midget est d’une conception sans faille avec des gouvernes arrière réglables en X. Un sas de plongée pour les forces spéciales est situé au milieu du navire et deux SDV (véhicules de livraison pour nageur) peuvent être fixés à l’extérieur, un de chaque côté du bateau. Les deux tubes lance-torpilles sont montés à l’extérieur de la coque pressurisée et sortent par de grandes trappes à l’avant de la coque. Au niveau de la propulsion, on peut penser qu’elle sera AIP en stockant l’oxygène liquide dans les tubes de renfort.

A suivre…