Classe Foca
(1963 - 1967 )
Mise à jour 12 juillet 2024
- Période service : 1963 – 1967
- Prévu : 2
- Réalisés : 2
- En service : 0
- Perdu : 0
- Propulsion : Diésel-électrique
- Hélice : 1 x 3 pales
- Longueur : 13,75 m
- Maître-bau : 1,8 m
- Déplacement S/P :
17,8 / 21,3 t - Profondeur : 80 m
- Vitesse surface : 9,5 nds
- Vitesse plongée : 11,5 nds
- Equipage : 2
- Armement : Torpilles
- Autonomie : 5.000 mn surface / 100 mn plongée
La Classe Foca était un mini-sous-marin conçu pour la marine espagnole par un groupe d’ingénieurs allemands. L’Espagne avait ainsi la possibilité de construire une série de sous-marins d’assaut, en utilisant l’expérience acquise au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce groupe d’ingénieurs dirigé par le Dr Erich Vollbrecht a fourni une grande quantité de matériel microfilmé sur le sujet. Ainsi dès 1953, la société nationale Bazán a commencé à concevoir un mini-sous-marin basé sur le modèle allemand Seehund*. La construction, très lente, a été achevée en 1955 pour le premier et 1963 pour le second. Ce « minisubmarino » prendrait en Espagne la dénomination Foca, traduction littérale de Seehund en allemand (en français : Phoque).
La propulsion a été réalisée à l’aide d’un moteur diesel de la marque Pegaso de 125 cv et d’un moteur électrique Cenemesa de 110 cv.
Grace à la pression induite par les gaz d’échappement, ces unités pouvaient plonger pendant six secondes en maintenant en fonctionnement leur moteur diesel avant de passer à électrique. En outre, ils disposaient d’un système d’arrêt automatique du moteur diesel en dessous de 10 mètres de profondeur. Ils pouvaient descendre jusqu’à 80 mètres et jusqu’à 40 mètres avec les deux torpilles externes.
L’équipage, composé de deux personnes, ne pouvait pas se tenir debout, limitant l’autonomie à 50 heures maximum. L’armement consistait en deux torpilles montées à l’extérieur du submersible, ce qui provoquait un déséquilibre important après le tir de l’une d’entre elles. Parmi ses caractéristiques, on souligne la trappe d’accès avec son couvercle transparent.
Deux unités ont été achevées, le SA-41 et le SA-42. Malgré leur coût de maintenance élevé et les problèmes causés par les batteries (génération d’hydrogène gazeux), les deux unités ont été opérationnelles de 1963 à 1967, totalisant 50 sorties sur le SA-41 et 28 sur le SA-42. Les deux unités produites sont conservées pour l’histoire (le SA-41 à la base navale de Mahón et le SA-42 à la base Isaac Peral à Carthagène).
* Pour la petite histoire, ce sous-marin de poche allemand Seehund avait été construit par la Kriegsmarine allemande à partir de 1944 et quatre unités (S74, S90, S107 et S365) avaient été saisis à la fin de la guerre par la France.
Ils ont été refondus sous les codes S621, S622, S623 et S624 et ont servi en France et aux Etats-Unis pour tester de nouvelles armes et des défenses portuaires jusqu’en 1954.