SNLE3G
(2035 ?)
Mise à jour 30 mai 2024
- Etudes / Construction : 2012 –
- Période service : 2035 ? –
- Prévu : 4
- Réalisés : 0
- En service : 0
- Perdu : 0
- Propulsion : Nucléaire
- Hélice : Pump-jet
- Longueur : 147 / 150 m
- Maître-bau : 12,5 m
- Déplacement S/P : 14.500 / 16.400 t
- Profondeur : +350 m
- Vitesse surface : ?
- Vitesse plongée : ?
- Equipage : ?
- Armement : Torpilles, missiles (C, B)
Troisième génération de SSBN français (après les Classes Redoutable et Triomphant), le programme est actuellement connu sous le nom de SNLE 3G (Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins de 3ème Génération). Les travaux sur le Projet ont débuté en 2012, les études en 2017 et le développement à grande échelle est attendus pour 2021. La découpe de la première tôle est prévue en 2023. Quatre bateaux sont prévus, le premier livré en 2035 suivi d’un tous les cinq ans. Cette nouvelle Classe devrait servir les intérêts de la France jusqu’en 2090.
Le SNLE 3G sera plus grand que l’actuel SSBN de la Classe Triomphant, d’environ six à dix mètres de long et d’environ 2.000 tonnes de déplacement en plus (14.500 vs 12.640 tonnes).
Cette tendance se retrouve sur les autres Projets SSBN occidentaux, tels que la Classe Colombia de l’US Navy et la Classe Dreadnought de la Royal Navy. L’augmentation est probablement due au réacteur et à la machinerie, qui seront beaucoup plus silencieux que dans la génération actuelle.
Cela ne se traduira toutefois pas par une augmentation du nombre de silos missiles. Selon les dernières informations, le SNLE 3G transportera seize missiles balistiques M51. La tendance générale des conceptions occidentales est de réduire le nombre de missiles.
La forme précise du futur sous-marin reste à ce jour un des secrets les mieux gardés, mais il semble logique qu’il reprenne la forme de la Classe Suffren dans le cadre du Projet Barracuda. Mais il peut y avoir des surprises.
Gallerie de photos Naval News
Quand on regardait la première illustration du Suffren, les barres de plongée étaient situées sur le massif. Or il n’en n’est rien. Si on se réfère à cette maquette utilisée au B600 (bassin du Centre des Techniques Hydrodynamiques de la DGA), on pourrait être tenté de valider quelques caractéristiques. En effet, la présence de gouvernes en Croix de St André associée avec des barres sur le massif n’existe sur aucun autre bâtiment.
Le 19 février 2021, Florence Parly, ministre des Armées, lance officiellement le projet à Val de Reuil. Les contours des maquettes précédentes y sont confirmés ainsi que l’utilisation du réacteur nucléaire K22 (dérivé du K15) et son armement composé des 16 missiles M-51.4 (qui seront disponibles en 2035) et de quatre tubes lance-torpilles F21 situés en arrière du dôme sonar. On suppose également l’intégration du missile anti-navire de nouvelle génération FCASW. En attendant, ils disposeront des SM39 Block 2 Mod 2. On parle enfin d’une éventuelle torpille légère destinée à l’auto-défense par interception « hard kill » de torpilles assaillantes.
On distingue également des tuiles anéchoïques sur toute la surface de la coque (elles ne couvrent qu’une partie de la Classe précédente) et une antenne linéaire remorquée basé sur la technologie optique (ALRO) rétractable (contrat notifié en 2016). Le chantier doit monopoliser près de 3.000 personnes à temps plein pour un total de 15 millions d’heures pour l’étude et 20 millions pour sa réalisation. Le montant de l’opération reste un secret bien gardé sans compter sa maintenance qui correspond peu ou prou à 10% de programme par an ! De quoi bien occuper les 200 sous-traitants sélectionnés dont 90% situés en France. A cet égard, Thales développe une nouvelle suite de sonars reposant sur des technologies de rupture qui représentent une rupture significative avec les systèmes en service aujourd’hui. Le système de traitement des données des capteurs ALICIA (Analyse, Localisation, Identification, Classification Intégrées et Alertes), doté d’une interface utilisateur conçue pour gérer la diversité et le volume des données disponibles, optimisera la charge de travail des opérateurs et apportera une aide à la décision. Avant d’être intégrées au sein du SNLE 3G, ces nouvelles technologies seront mises en place lors des futures IPER de la Classe Triomphant dès 2025.
La découpe de la 1ère tôle a finalement lieu le 20 mars 2024.