Classe Amur Projet 677 / 677M Lada
(2016 - )
Mis à jour 14 juillet 2024
- Période service : 2016 –
- Bureau d’études : Rubin
- Prévu : 11, puis 8, puis 3, puis 6, puis 12
- Réalisés : 3
- En service : 1
- Perdu : 0
- Propulsion : Diésel électrique
- Hélice : 1 x 7 pales
- Longueur : 72 m
- Maître-bau : 7,1 m
- Déplacement S/P : 1.765 / 2.700 t
- Profondeur : 300 m
- Vitesse surface : 12 nds
- Vitesse plongée : 21 nds
- Equipage : 135
- Armement : Torpilles, missiles (AN)
- Autonomie : 45 jours
En 2008, onze exemplaires étaient annoncés comme devant entrer en service en 2020, mais seul trois Amur ayant des spécificités différentes seront finalement livrés selon les prévisions de 2016. Présenté dans les années 2000 comme étant un sous-marin anaérobie et moins cher que le Projet 636-877, il est finalement dépourvu de système de propulsion AIP. Le Saint-Pétersbourg, premier bateau livré (S-585) est, en 2016, le seul en service, mais n’a jamais été opérationnel, car son moteur électrique s’avère incapable de produire la puissance requise (2017). Il faut bien avouer qu’entre son lancement en 2004 et 2016, les essais à la mer furent laborieux (et ils sont loin d’être terminés (fev 2021)) Les deux exemplaires suivants pourraient être modernisés et équipés de batteries lithium-ion.
Deux aspects les distinguent extérieurement de la Classe Kilo précédente : La gouverne de queue qui est plus classique (en croix latine) et les barres de plongée situées sur le massif. La conception du Lada était très innovante par rapport aux anciens sous-marins russes : une conception à coque unique a été utilisée pour la première fois, une coque sous pression fabriquée à partir du nouvel acier résistant AB-2, un nouveau revêtement anéchoïque de coque Molniya, un nouveau système synchrone SED-1, moteur électrique à excitation magnétique permanente, le système sonar Lira (la première fois qu’un sonar à arc russe a une antenne conforme), le système de gestion de combat automatisé Litiy, le mât optronique Parus-98, le système de communication intégré Distantsiya et autres. Bref, une vraie réussite sur le papier !
Finalement le deuxième Lada (B-586 Kronshdadt) ne sera lancé qu’en septembre 2018. En février 2021, il est toujours en phase d’essais. Le 3ème bâtiment, le B-587 Velikiye Luki a été mis sur cale le 10 novembre 2006 (baptisé à l’origine en tant que B-587 Sébastopol). Mais il est retourné aux chantiers en mars 2015 pour des travaux de modification pour être relancé en 2022.
Ces deux unités bénéficient d’une modernisation connue sous 677D ou 677M avec des missiles Kalibr (l’option des missiles Zircon hypersoniques a été abandonnée).
Le 28 juin 2019, en marge du salon d’armement ARMY-19, un contrat fut signé au profit de la construction de deux sous-marins supplémentaires du Projet 677 Lada, et sans AIP. Les entrées au service sont visées pour 2025 et 2027 si les Russes arrivent à régler leurs problèmes avec les fournisseurs. Selon toute probabilité, le Projet 777A (Classe Kalina) sonnerait le glas du Projet 677 Lada.
En février 2024, on annonce que la tête de série (B-585) allait être détruite après sa sémobilisation, sa modernisation (ou sa mise en fonctionnement) coutant plus cher que la construction d’une nouvelle unité.
Le chef des chantiers navals de l’Amirauté russe décède subitement le lendemain de la livraison du B-587
Les chantiers navals russes de l’Amirauté ont annoncé la mort “soudaine” de son directeur général, Alexander Buzakov, un jour après avoir présidé à la mise à flot d’un sous-marin de classe Lada de quatrième génération. Le cadre de la défense russe, qui dirigeait les chantiers navals de l’Amirauté depuis 11 ans, est décédé à l’âge de 66 ans (l’ espérance de vie moyenne des hommes russes). United Shipbuilding Corporation (USC), la société mère d’Admiralty Shipyards, a annoncé sa mort subite mais n’en a pas révélé la cause. Sa mort a été qualifiée de “prématurée et tragique”, la société promettant de s’appuyer sur son héritage pour faire progresser les capacités de défense navale de la Russie.
Projet 677E
Un seul bâtiment avec une version AIP a commencé à voir le jour et sa construction a débutée en 1997. Les travaux (achevés à 47%) se sont arrêtés en 2009 faute de client. Et si en 2021 l’option AIP semble définitivement abandonnée, l’idée d’un petit réacteur nucléaire auxiliaire couple au diésel fait son chemin.