Féminisation des équipages

Mise à jour 1er mai 2024

C’est à bord de la Classe Kobben ou Type 207 que pour la première fois une femme fut nommée commandant d’un sous-marin. Il s’agit de Solveig Krey à bord du NDSM Kobben de la marine norvégienne en septembre 1995 puis du NDSM Ured (Classe Ula) avant d’être nommée à la tête des forces sous-marines de la Marine Royale Norvégienne.

C’est ici l’occasion de faire un point sur la féminisation des équipages à bord des Forces sous-marines :

USS Maryland (SSBN-738) en juin 1995.
Solveig Krey
Préjugés !

Dans certains pays (Egypte, Iran, Algérie, Viêtnam, Corée du Nord, Corée du Sud, Taïwan), il n’existe pas de loi et le doute subsiste. Pour d’autres pays (Chili, Equateur, Argentine, Colombie, Pérou, Russie, Singapour, Malaisie, Brésil, Israël, Pakistan, Indonésie, Turquie) l’interdiction est précisée par décret, justifiée par le manque de commodités adaptées à bord, de principes religieux ou sans précision claire. Notons que pour beaucoup de ces pays récalcitrants, elles peuvent cependant travailler dans la Marine, mais parfois seulement à des postes de cuisinière, infirmière ou secrétaire administrative. 

Selon certains hauts gradés, la difficulté de poursuivre des carrières longues et continues les empêcheraient d’accéder aux responsabilités suprêmes.

Il y a encore beaucoup de travail à faire bien que depuis quelques années, les constructeurs intègrent dans leurs nouveaux bâtiments des espaces adaptés à ce nouveau personnel féminin dont la compétence est appréciée (ex : Classe Suffren pour la France). Mais qui dit « espaces adaptés » ne veut pas dire nécessairement séparation des équipages. Des études faites sur les équipages au Canada et en Australie ont en effet démontré que la mixité des lieux, même de repos, était essentielle à la bonne entente des marins. 

De son côté, les Etats-Unis se sont donné un objectif de 15% pour les prochaines années mais il faudra attendre environ 2026 avant qu’une femme puisse commander un sous-marin de l’US Navy. En France, la première patrouille avec quatre femmes à bord d’un SNLE (Vigilant) a eu lieu en 2018. Selon la Marine, tout s’est très très bien passé. Mais tout le monde sait que si d’aventure ça n’avait pas été le cas, le discours aurait été le même… (Voir article Mer et Marine)

3 des 4 premières femmes de la sous-marinade française (Karen, Harmonie, Camille et Pauline)
Kayla Barron (Des sous-marins à la NASA)
A bord du Triomphant
Bikini sur le NDSM norvégien Uthaug
Eliana Maria Krawczyk (Argentine) disparue à bord du ARA San Juan en 2017

Il y a encore beaucoup de travail à faire bien que depuis quelques années, les constructeurs intègrent dans leurs nouveaux bâtiments des espaces adaptés à ce nouveau personnel féminin dont la compétence est appréciée (ex : Classe Suffren pour la France). Mais qui dit « espaces adaptés » ne veut pas dire nécessairement séparation des équipages. Des études faites sur les équipages au Canada et en Australie ont en effet démontré que la mixité des lieux, même de repos, était essentielle à la bonne entente des marins. De son côté, les Etats-Unis se sont donné un objectif de 15% pour les prochaines années mais il faudra attendre environ 2026 avant qu’une femme puisse commander un sous-marin de l’US Navy. En France, la première patrouille avec quatre femmes à bord d’un SNLE (Vigilant) a eu lieu en 2018. Selon la Marine, tout s’est très très bien passé. Mais tout le monde sait que si d’aventure ça n’avait pas été le cas, le discours aurait été le même…

En Russie, le vice-amiral Viktor Sokolov, dans une interview publiée en avril 2021 au journal Krasnaya Zvezda, déclarait : « Bien sûr, nous ne voyons pas encore de femmes militaires sur les navires de guerre et les sous-marins. Et ce n’est pas dû à leur niveau de formation ou à l’incapacité physique des femmes à exercer des fonctions officielles sur les navires de guerre. Les traditions de la marine russe inculquent aux marins que ces derniers doivent avoir un comportement protecteur envers leurs mères, épouses et filles. C’est la raison pour laquelle la difficulté de servir en mer est de la responsabilité des hommes. Mais, qui sait, peut-être que cela changera un jour ».

A lire également : Entretien avec une sous-marinière de la marine italienne (Source : Elsnorkel.com).

Des progrès, mais des accidents

Mais tout ne se passe pas toujours au mieux, même dans les marines occidentales. De nombreux cas de harcèlement ont vu le jour, principalement aux Etat-Unis et surtout en Grande Bretagne. Les Officiels semblent prendre le problème très au sérieux et les blâmes et exclusions sont désormais monnaie courante.

Espérons que ces tristes cas ne découragent pas les futures candidates.

STV Criscitiello (voir lien interview ci-contre)
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