Ce nouveau Projet de sous-marin devait être une version améliorée de la Classe Gotland, qui devait être considérée comme obsolète à l’horizon 2015-2017. Mais quand on parle de nouveau projet, il faut savoir qu’il date des années 2000, à une époque où l’Allemand TKMS avait racheté le suédois Kockums. L’A26 devait alors remplacer la Classe Västergötland. En 2014, le mariage a été consommé, SAAB a racheté Kockums et le projet est revenu à la surface.

Le mémorandum sur le budget militaire 2008-10 adressé au ministre de la Défense par le Commandant suprême Håkan Syrén exigeait que le nouveau sous-marin ne coûte pas plus cher que la Classe actuelle Gotland. Le nouveau sous-marin devait une capacité océanique, ce qui faisait défaut aux unités précédentes.

Il devait être équipé de la technologie de propulsion Stirling AIP modifiée et de la technologie GHOST qui rend le sous-marin extrêmement silencieux. Selon les dernières informations du ministère de la défense, les deux unités devraient être livrées entre 2027 et 2028 (retard de trois ans par rapport au plan initial) pour un coût de 958 millions de dollars. Les noms des deux nouveaux sous-marins (HSwMS Blekinge et HSwMS Skåne) ont été approuvés par le roi suédois Carl XVI Gustaf, selon la tradition de désignation des navires de la marine suédoise.

Cette nouvelle Classe sera également conçue pour encaisser des chocs importants pouvant être provoqués par des explosions sous-marines. Il devra être en capacité de pouvoir « lancer et récupérer des véhicules » à partir de ses tubes lance-torpilles. Le massif du sous-marin serait composé en grande partie du même matériau que celui utilisé lors de la construction des corvettes de la Classe Visby (fibre de carbone, laminé de vinyle et PVC).

Trois variantes sont proposées à l’exportation

A26 pélagique : La nouvelle variante pélagique est une version plus petite que celle de l’A26 conçue pour la marine suédoise. L’A26 pélagique mesure moins de 50 mètres de long et un de déplacement en surfcace d’environ 1.000 tonnes. Son autonomie est de 4.000 miles marins à dix nœuds et son endurance en vitesse de croisière est supérieure à 20 jours grâce au module AIP. Son équipage standard est de 17 à 25 marins.

A26 Oceanic : La variante Oceanic correspond à peu de choses à l’A26 conçu pour la marine suédoise. L’A26 Oceanic mesure 65 mètres de long et 2.000 tonnes de déplacement en surface. Son autonomie est de plus de 6.500 miles marins à dix nœuds et son endurance à la vitesse de croisière est supérieure à un mois grâce au module AIP. Son équipage standard comprend de 17 à 35 marins.

A26 Oceanic (Extended Range) ou C71(8) :  La nouvelle variante Oceanic (Extended Range) est une version étirée de l’A26 conçue pour la marine suédoise. L’A26 Oceanic (Extended Range) a une longueur supérieure à 80 mètres et un déplacement en surface de plus de 3.000 tonnes. Son autonomie est supérieure à 10.000 miles marins à dix nœuds et son endurance à la vitesse de croisière est supérieure à 50 jours grâce au module AIP. Son équipage standard est de 20 à 50 marins.

Saab a présenté en 2017 un modèle supplémentaire A26 à « IMDEX Asia » montrant trois silos avec six cellules de lancement verticaux. Ces silos sont situés derrière le massif. Ils serviraient à y installer des missiles de croisière Tomahawk (ce qui sous-entend que les Etats-Unis aient donné leur accord préalable). Saab dit que cette section entraîne un allongement de dix mètres et environ 400 à 500 tonnes au déplacement de l’A26.

C’est certainement l’A26 Oceanic (version C718) qui sera proposé pour remplacer la Classe Walrus en 2027 aux Pays-Bas (mais ce n’est pas le seul compétiteur sur les rangs). La conception modulaire du bateau permettrait aux entreprises néerlandaises d’implanter leurs technologies dans le sous-marin et de les mettre à jour facilement.

Une trappe, située entre les tubes lance-torpilles dans le nez du bateau, permettrait aux plongeurs de sortir aisément du sous-marin. Cette trappe, d’un diamètre de 1,5 m permettrait également de lancer des sous-marins miniatures de haute mer, qu’ils soient habités ou non.

La dernière petite surprise, observable sur les maquettes présentées lors des derniers salons, est un submersible annexe à destination des plongeurs, incrusté sur la partie arrière du pont.