TAÏWAN

Se trouvant à seulement 120 miles de la Chine continentale, Taïwan a été sous la menace constante d’invasion depuis sa séparation de la partie continentale en 1949. En tant que président, Xi Jinping modernise l’Armée populaire de libération de la Chine (APL) depuis la dernière décennie, et les accrochages militaires lors d’exercices entre les deux pays sont de plus en plus fréquents, ce qui risquerait d’entraîner les Etats-Unis dans un conflit armé. 

La géographie des lieux favorise l’utilisation défensive des sous-ma­rins. Le détroit de Taïwan séparant la Chine de Taïwan ne fait que 140 miles de large à son point le plus étroit. Mais sa faible profondeur et son terrain sous-marin accidenté offrent de nombreuses cachettes aux petits sous-marins et pourraient réduire l’efficacité du sonar des navires de surface. Il suffirait de quelques attaques réussies pour que la flotte sous-marine taïwanaise dévaste une force amphibie chinoise.Actuellement, les forces armées de la marine taïwanaise disposent de quatre sous-marins diesel-électrique obsolètes, dont deux ont été construits dans les années 1944-1950 et ne conviennent que pour la formation du personnel. Les sous-marins plus modernes de Classe Zwaardvis, acquis aux Pays-Bas en 1987-1988, ne peuvent pas protéger efficacement les frontières maritimes de l’île.

Actuellement, l’industrie taïwanaise n’a aucune expérience de la conception et de la construction de sous-marins. Taïwan attend depuis longtemps l’assistance des Etats-Unis dans ce domaine. La flotte sous-marine de l’US Navy ne comprend que des sous-marins nucléaires. Les sous-marins diesel n’ont pas été conçus ni construits aux Etats-Unis depuis les années 50. De plus, les dirigeants américains sont très réticents à fournir à Taïwan des armes pouvant être considérées comme offensives en raison de la menace de détérioration de leurs relations avec la Chine.

En 2001, le gouvernement des Etats-Unis avait annoncé la vente de huit sous-marins diesel-électrique à Taïwan, mais comme les Etats-Unis ne construisent pas de sous-marins à propulsion conventionnelle, cela sous-entendait que d’autres pays constructeurs s’associent au projet. En 2007, un projet dans ce sens (Classe Corégone) a été proposé sur la base de la Classe Barbel en association avec l’Allemand HDW. Mais en raison de la fri­losité ambiante, l’accord n’a jamais été concrétisé.

Les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et le Japon refusent également de commercer avec Taïwan sous la pression de Pékin. L’Inde a récemment été menacée par la Chine pour les mêmes raisons, même si elle ne construit pas de sous-marins traditionnels.

En 2016, Taïwan annonce la création d’un centre de développement de sous-marins créé par le constructeur naval d’État CSBC Corp composé de techniciens, des spécialistes et des consultants nationaux et étrangers et décide d’engager trois milliards $ pour le développement d’un sous-marin indigène.

Les nouveaux SSK présentés en 2017 et 2019 annonceraient finalement le début de la construction navale sous-marine pour ce petit pays qui, en fin de compte, ne peut compter que sur ses propres capacités. Il est évident que ceci ne pourrait se faire qu’avec l’aide d’autres pays qui accepteront, peut-être discrètement de prêter leur concours en matière de technologie.

Finalement, en 2018, Washington a accepté d’autoriser les entreprises de défense américaines à aider Taïwan à construire ses propres sous-marins, a déclaré Taipei, se félicitant de la volonté de longue haleine d’accroître sa flotte pour contrer la menace chinoise. Mais les taïwanais ont été déçu par la technologie proposée si bien qu’ils ont préféré s’adresser à des ingénieurs japonais à la retraite pour les aider dans leurs projets.

En attendant le développement d'un sous-marin indigène...
La présidente Tsai Ing-wen

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