IRAN
La Marine iranienne a toujours été la branche la plus petite des forces armées iraniennes. Avant 1971, elle était principalement constituée d’équipements d’origine américaine ou britannique. Mais c’était avant la Révolution Islamique et la chute du Shah en 1979.
Dans les années 1970, l’Iran avait planifié l’extension de sa zone d’influence maritime jusqu’à l’Océan Indien, mais cet objectif a été mis de côté par la révolution de 1979, la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988, et des fonds limités depuis lors. Ces conditions ont laissé la marine iranienne peu efficace pour projeter ses forces dans le Golfe Persique avec des sous-marins et de grands vaisseaux de surface.
Par la suite, l’Iran s’est équipé de nombreux patrouilleurs, de sous-marins de poche et de missiles mer-mer. À la place des équipements occidentaux, l’Iran a acheté son équipement à la Russie (acquisition de trois Classe Kilo (877 EKM entre 1992 et 1996), à la République populaire de Chine et à la Corée du Nord. L’Iran a participé à des exercices navals avec le Pakistan et l’Inde. L’Iran semble avoir quelques difficultés à maintenir ses Kilo » en état de fonctionnement (tuiles anéchoïques par exemple) et un exemplaire a même été convoyé par la route en 2020 vers le chantier de réparation de Bandar Abbas (ce qui démontrerait son incapacité à naviguer).
Ne pouvant rivaliser avec les marines occidentales au niveau technologique, sa stratégie s’inspire de la « Jeune École » visant à submerger les défenses de grands navires par des attaques de nombreux petits bâtiments de surface et sous-marin de poche et l’utilisation de mines. C’est la raison pour laquelle l’Iran s’est concentré sur la construction de petites unités sous-marines capable de harceler ses ennemis.
Il faut souligner, que l’Iran aurait pu profiter de l’expiration de l’embargo international imposé sur la vente des armes en 2020 pour acheter de nouveaux navires de guerre, des sous-marins et des missiles de croisière, selon une nouvelle évaluation du Bureau américain des renseignements navals. Mais c’était sans compter la sortie de l’accord en 2019 des Etats-Unis et la tension croissante entre ces deux pays.