Courant des années 70, un inventeur italien, le Dr Giunio Santi s’est démarqué en créant un concept de sous-marins révolutionnaires (GST) avec une propulsion AIP. Ces derniers stockaient les gaz d’échappement dans la même coque tubulaire. Ce système ingénieux permettait une véritable propulsion indépendante de l’air (AIP) sans aucune émission d’échappement. Mais le concept est resté dans les cartons à dessins.

En 1966, le constructeur Italcantieri s’est remis au travail pour produire des unités d’un tonnage moyen. Italcantieri était né de l’intégration des activités de construction navale appartenant déjà à Ansaldo à Gênes, Cantieri Riuniti à Trieste et Navalmeccanica à Naples. Les chantiers pour les sous-marins étaient situés à Muggiano. Mais en 1984, quand Fincantieri absorbe Italcantieri, on décide d’arrêter la construction de bâtiments militaires.

En 1994, l’Italie a besoin de renouveler sa flotte mais elle a perdu toutes compétences en la matière. Elle se tourne alors vers l’Allemand TKMS pour produire sous licence quatre unités de la Classe Todaro (Type 212A). Les unités sont produites de nouveau par Fincantieri sur les mêmes chantiers de Muggiano.

En 2004, Fincantieri s’est associée aux bureaux d’études russes Rubin (concepteur des Kilo) afin de développer un Projet de sous-marin d’attaque conventionnel AIP de 1.100t. Il semblerait que ce dernier soit aujourd’hui suspendu pour une durée indéterminée. D’après Oleg Bochkaryov, vice-président de la Commission militaro-industrielle du gouvernement russe, l’Italie aurait en effet refusé de poursuivre le programme en raison de la crise ukrainienne.

Le Français Naval Group espérait bien obtenir gain de cause lors du dernier appel d’offres en s’appuyant sur un futur rapprochement avec Fincantieri, mais en 2018, le gouvernement italien a donné son accord pour deux nouvelles unités allemandes (Type 212A). Le début d’un grand partenariat avec TKMS !