Classe Ethan Allen

(1961 - 1992)

Mise à jour 6 octobre 2024

  • Période service : 1961 – 1992
  • Prévu : 5
  • Réalisés : 5
  • En service : 0
  • Perdu : 0
  • Propulsion : Nucléaire
  • Hélice : 1 x 7 pales
  • Longueur : 125,07 m
  • Maître-bau : 10,1 m
  • Déplacement S/P : 7.000 / 7.900 t 
  • Profondeur : 400 m
  • Vitesse surface : 16 nds
  • Vitesse plongée : 21 nds
  • Equipage : 140
  • Armement : Torpilles, missiles (B)

Evolution de la précédente Classe de SSBN (la Classe George Washington), les bâtiments de la Classe Ethan Allen peuvent toutefois être considérés comme les premiers véritables lanceurs d’engins de la flotte américaine du fait que l’architecture de leurs prédécesseurs était principalement basée sur les sous-marins nucléaires d’attaque de la Classe Skipjack. La Classe Ethan Allen est plus longue (+ 10 m) et d’un déplacement plus important. Les quartiers de l’équipage sont également plus conséquents.

Le 6 mai 1962, le navire de tête de série fut le premier SSBN à lancer un missile mer-sol (missile balistique) Polaris A-2 dont toutes les unités furent équipées dès leur lancement. Ils furent ensuite modifiés pour pouvoir accueillir des missiles Polaris A-3 au milieu des années 70 sans toutefois bénéficier à la fin de leur carrière des missiles Poséidon, plus modernes (le diamètre des silos n’était pas suffisant).

L’USS Thomas Edison fut par la suite équipe d’un dôme sonar imposant sur sa proue.

En raison des accords SALT II, tous les bâtiments de cette Classe furent convertis en sous-marins nucléaire d’attaque (SSN) durant les années 1980. Néanmoins, du fait de leur faible niveau de silence, d’un sonar aux capacités limitées et qu’ils n’étaient pas originellement prévus pour lancer des torpilles (uniquement quatre tubes), cette conversion a été considérée comme un semi-échec. On a finalement obturé les tubes avec du béton et les unités ont été utilisées pour transporter jusqu’à 67 Navy Seals et leur équipement. Ces conversions menèrent au retrait du service anticipé de trois unités : l’Ethan Allen en 1983, le Thomas A. Edison la même année ainsi que le Thomas Jefferson en 1985.

Conception préliminaire du Projet
Lancement du 1er Polaris A-2
USS Thomas Edison avec son dôme sonar
Etiquette utilisée pour les Certificats de paiement de la Marine
Massif du Thomas Edison après sa collision avec l'USS Leftwich pendant des exercices ASW en novembre 1982

Un ascenseur pour le Président

Lorsque le Président Kennedy a voulu visiter l’USS Thomas A. Edison (SSBN-610) à Norfolk en 1962, un ascenseur spécial a dû être improvisé pour le descendre dans le sous-marin. Ses problèmes de dos chroniques l’empêchaient d’utiliser les échelles. Cet ascenseur est visible au musée de Groton.

L’USS Sam Houston se fait piquer une torpille d’exercice par les Soviétiques

En 1979, l’USS Sam Houston (SSN-609) a tiré une torpille d’exercice non armée près de Guam qui est entrée dans les eaux internationales et a été rapidement récupérée par un chalutier soviétique. La marine a poursuivi le chalutier pendant 24 heures avant que des querelles diplomatiques entre Washington et Moscou n’aboutissent à ce que les Soviétiques acceptent d’abandonner leur prise. Les marins soviétiques et américains ont navigué de concert jusqu’à ce que la torpille leur soit rendue ainsi qu’une bouteille de vodka sur laquelle était écrit « La détente, c’est la détente ».

Un piano Steinway à bord

Pendant la construction de Thomas A. Edision (SSBN-610), le capitaine de mise en service, Charles M. “Cy” Young, a acheté un piano Steinway qui a été placé à bord avant que la coque ne soit scellée. 

Ce piano est resté à bord du sous-marin pendant 22 ans (1961-1983) jusqu’à sa mise hors service. Il n’était pas installé dans le mess, mais dans le poste de contrôle des missiles.

Ce piano Steinway est le seul exemple de piano grandeur nature jamais installé sur un sous-marin américain effectuant des patrouilles de dissuasion nucléaire.

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