Classe Moray

(2004 - Abandonné)

  • Etudes : 1993 – 2004
  • Prévu : ?
  • Réalisés : 0
  • En service : 0
  • Perdu : 0
  • Propulsion : Electrique / AIP
  • Hélice : 1 x 7 pales
  • Longueur : 55,7 – 64 – 75,9 m
  • Maître-bau : 6,4 m
  • Déplacement S/P : 1.100 / 1.800 t
  • Profondeur : 300 m
  • Vitesse surface : 10 nds
  • Vitesse plongée : 20 nds
  • Equipage : 32
  • Armement : Torpilles, mines, missiles (AN)
  • Autonomie : 5.200 mn surface / 50 jours

Le Projet Moray était une évolution de la Classe Walrus et les études de conception étaient bien avancées en 2004 lorsque son constructeur (RDM Submarine) fit faillite. La Marine néerlandaise avait précisé dès 1990 que cette Classe n’équiperait pas la Marine royale et que ses débouchés se limiteraient donc à l’export.

Le Moray était de conception modulaire. Il était possible de choisir entre une version immergée de 1100 t, 1400 t et de +/- 1800 t. avec une longueur respectivement de 55,7 mètres, 64 mètres et 75,9 mètres. Les études pour le 1800 t et 1400 t ont été achevées en 1993 et ​​1997.

La conception du Moray devait intégrer le système AIP de RDM Submarines. En coopération étroite avec le co-donneur de licence BAE Systems, RDMS a développé un système diesel silencieux à cycle fermé. RDM estimait qu’un Moray à propulsion hybride pourrait rester immergé pendant 20 jours tout en naviguant à deux nœuds.

Une étude a également porté sur un Moray 1800 qui présentait la particularité d’être tout électrique avec des batteries au lithium qui prenaient tout l’espace libéré par le moteur diesel. Il pouvait alors parcourir environ 2.000 mn, soit le tour de la mer baltique. L’équipage aurait été réduit à 24 personnes du fait du peu de maintenance technique nécessaire à sa navigation.

Une grande partie de l’armement et de l’électronique du Moray devait être adapté de la Classe Walrus afin de réduire les coûts. Le Moray était conçu de manière modulaire avec une seule coque et était construit en acier HY 100. Le Moray aurait pu atteindre une profondeur de plongée de plus de 300 mètres.

Le coût moyen était estimé à environ 250 millions de dollars. Aucun achat sur le marché intérieur de la Classe Moray n’étant prévu, les constructeurs ont misé sur l’export.  Les échecs enregistrés en Indonésie en 1994, en Égypte en 2000 et en Malaisie en 2002 ont soulevé des questions quant à la conception du Moray, dans la mesure où la plupart des marines étrangères mettaient en avant l’exigence d’une coque éprouvée avant l’achat.

RDM espérait faire une vente aux Indonésiens. Toutefois, la marine indonésienne a annoncé publiquement son intention de se procurer les sous-marins sud-coréens de Type 209, qui ont été remplacés par les Types 214 en 2007 et 2008. Cette situation a mis encore plus de pression sur RDM, qui n’avait toujours pas été en mesure de vendre le design du Moray, qui, jadis, devait être un succès sur le marché étranger.

Mais aucune commande n’a été passée.

Pour en savoir plus !

Première image du SS29 diffusée sur Twitter
Moray 1800

En 2018, on croyait le Moray disparu, mais c’était sans compter sur le Cabinet de construction navale Nesbevu qui a présenté au salon UDT 2018 une étude présentant des évolutions possibles du concept. Y figuraient le Moray 1800 que nous connaissons, équipé d’un diesel et des batteries acides, le E-Moray avec des batteries un AIP et des batteries Lithium-ion et le H2-Moray avec entièrement avec des batteries Lithium-ion.

Moray V2
Moray 1800
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