Classe Attack

(Projet abandonné)

  • Période Service : Projet abandonné
  • Etudes : 2019 à partir du “Short fin Barracuda Block 1”
  • Constructeur : Naval Group (France) / Australie
  • Prévu : 12
  • Réalisés : 0
  • Propulsion : Diésel-électrique 
  • Hélice : Pump-Jet
  • Longueur : 97 m
  • Maître-bau : 8,8 m
  • Déplacement (S/P) : 4.500 / ? t
  • Profondeur : 350 m
  • Vitesse surface : ?
  • Vitesse plongée : 20 nds 
  • Equipage : 60
  • Armement : Torpilles, mines, missiles (AN, C)
  • Autonomie : ?

Le contrat du siècle...

Ce devait être le Contrat du siècle ! Il n’en sera rien. La Classe de sous-marins d’attaque diesel-électrique Attack devait remplacer la Classe Collins toujours en service à ce jour. Le premier bateau, le HMAS Attack, devait être livré dans les années 2030 (vraisemblablement à partir de 2034 car l’accident du SSK français La Perle de juin 2020 avait monopolisé les ressources du constructeur tricolore). Il s’agissait d’une variante du Barracuda Block 1A français de Naval Group, une variante du sous-marin d’attaque nucléaire de la Classe Suffren de la Marine française (mais non nucléaire). Douze bateaux étaient prévus, ce qui représente le double du nombre de bateaux de la Classe Collins déjà en service. Le contrat (bateaux et équipements), d’environ 50 milliards d’€, aurait rapporteré 8 milliards d’€ à Naval Group. Ils devaient être construits en Australie par ASC au chantier naval Osborne, dans le sud de l’Australie avec au moins 60% issus des fournisseurs locaux.

Le bateau promettait des niveaux de furtivité élevés et la suite sonar, fournie par Thales, est considérée comme la meilleure solution disponible pour un bateau de cette cylindrée. Le couplage d’une excellente discrétion acoustique, de capacités de détection et de suivi de pointe et d’une croissance technologique future qui donnera à la RAN la capacité de rester très en avance sur tout adversaire régional jusque dans les années 2060.

Le choix d’une motorisation diesel-électrique traditionnelle au lieu d’un AIP (Air Independent Power) s’expliquait du fait que les unités devront parcourir de longues distances. L’Australie, dans son livre blanc, s’interdisait s’orienter vers une propulsion nucléaire.

Mais depuis 2020, la presse se déchainait sous l’impulsion de l’opposition. Les retards s’accumulaient dans les phases de conception et c’est surtout la part de l’industrie locale dans la construction qui poserait des problèmes. Les Suédois de Kockums tentaient de faire pencher l’opinion vers une Classe Collins II. On évoquait un plan B avec un Type 214 allemand ou une modernisation de la Classe Collins, mais aucune de ces options ne tiendra longtemps la route.

Le coup fatal fut porté le 15 septembre 2021 quand l’Australie annonça qu’elle cassait le contrat au profit du Projet AuKus fomenté par les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Une rupture considérée comme une trahison alors que le jour même de l’annonce, les industriels australiens écrivaient leur satisfaction sur le projet. Ce Projet (qui sera mis à l’étude pendant 18 mois) consistera à fournir à l’Australie huit sous-marins à propulsion nucléaire. Une nouvelle alliance pour contrer les velléités de la Chine.

L’Australie aura versé à Naval Group 555 millions d’euros au titre des pénalités.

Mais l’Australie n’était pas pour autant tirée d’affaire. Ni les anglais ni les américains ne sont en capacité de leur fournir des sous-marins avant 2040. Pour le moment, ils ne peuvent qu’embarquer des équipages à bord de leurs navires. Une piètre consolation.

En Octobre 2022, on apprends que la France aurait proposé de construire quatre unités à Cherbourg, le temps que l’Australie se sorte du pétrin dans lequel elle s’est mise toute seule. Ce serait un joli pied de nez… mais qui ne verra pas le jour car en mars 2023, le plan AUKUS est finalement annoncé avec un développement d’un nouvelle Classe Aukus commune avec la Grande Bretagne (avec l’achat de trois (option pour deux unités supplémentaires) Virginia en attendant).

Signature du contrat cadre le 11 février 2019
Lancement des travaux
Annonce de la rupture du contrat en faveur de l'AuKus (15 septembre 2021)
Maquette de la Classe Attack
Illustration David Morel (800tonnes.com)

Présentation du programme Attack par Pierre-Eric Pommelet – CEO Naval Group (Naval News)

Critique du Programme Attack (ABC News Australia)

Annonce du pacte AuKus (Euro News)

AuKus – Les réactions

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