Concept "Porpoise 1000"

(Etudes ?)

  • Etudes : ?
  • Prévu : ?
  • Réalisé : ?
  • En service : 0
  • Perdu : 0
  • Propulsion : AIP
  • Hélice : 1 x ? pales
  • Longueur : 48,5 m
  • Maître-bau : ?
  • Déplacement S/P : 1.000 / ? t
  • Profondeur : 150 m
  • Vitesse surface : 9 nds
  • Vitesse plongée : 14 nds
  • Equipage : 15 + 12
  • Armement : Torpilles
  • Autonomie : 2 – 3 semaines

Les petits sous-marins constituent une menace insaisissable pour les forces navales opérant dans des eaux relativement peu profondes, en particulier autour des îles. Sachant cela, la marine suédoise a développé une longue tradition dans la construction de sous-marins relativement petits, optimisés pour les eaux confinées de la Baltique et en particulier parmi les milliers d’îles de l’archipel suédois. Ils ont été la première marine à introduire la technologie d’Air Independent Power (AIP) dans sa forme moderne en convertissant un sous-marin de la Classe Nacken en 1989, suivie de la Classe Gotland en 1995 (qui avait un AIP dès la conception). Ses moteurs Stirling à circuit fermé généraient suffisamment de puissance pour propulser le sous-marin à faible vitesse. Cela permettait aux sous-marins de fonctionner sous l’eau sans utiliser de schnorkel pour aspirer l’air du moteur et faire fonctionner les générateurs diesel principaux pour recharger les batteries. Il suffisait pour s’en convaincre que la marine américaine loue le HSwMS Gotland pour une période de deux ans. Lors d’exercices près de San Diego de juillet 2005 à juillet 2007, le Gotland a pu éviter les défenses américaines et a coulé théoriquement le porte-avions américain USS Ronald Reagan. D’où l’intérêt de ce concept AIP et de ce concept de sous-marin Porpoise.

Ce concept est né dans l’imagination d’un certain Fredrik Granholm. Fredrik Granholm était l’un des officiers soutenant la visite du HSwMS Gotland à San Diego et avait officié dans trois Classes de sous-marins suédois au cours de sa carrière de marin. Il n’était rattaché à aucune agence gouvernementale, ni à aucun architecte naval. Il est l’auteur d’un livre nommé « De Hajen à Södermanland ». Ce concept du Porpoise (Marsouin) est donc une vision toute personnelle du sous-marin idéal que devrait construire son pays. Toutes les informations ici présentées sont issues de son analyse et ont été publiées sur le site de HI Sutton.

 

Ce marsouin devait être est un sous-marin relativement petit avec une forme distinctive (il était dépourvu de massif).

Le Porpoise est équipé de deux systèmes de sonar modernisés, un à l’avant et un autre au-dessus de la poupe. Associé à un sonar à balayage latéral, un sonar prospectif pour détecter les mines, son équipement offrait des mâts pour héberger une batterie de capteurs et à des moyens de communications (par exemple une antenne flottante). Ces équipements fournissaient un excellent état des lieux de la situation pour un si petit bateau. Il ne disposait pas de réseau de sonars remorqués, car ce type de sonar était difficile à déployer et à utiliser dans des eaux brunes (eaux du littoral) et n’offrait pratiquement aucune plage de détection supplémentaire dans des eaux confinées.

Les sous-marins suédois sont depuis longtemps à la pointe en matière d’automatisation. Par exemple, depuis les années 60, les bateaux suédois étaient pilotés par un seul homme de barre utilisant les gouvernes en forme de X, tandis que les autres sous-marins nécessitaient trois membres d’équipage (un au gouvernail, un pour les barres de plongée avant et un dernier pour les barres arrière) quand il ne fallait pas un sous-officier superviseur.

La console de pilotage pour un seul homme a été introduite sur la Classe A12 Draken et poussée plus loin sur la Classe A11 Sjöormen où le barreur avait également la responsabilité de la régulation du poids et de la taille, réduisant encore davantage l’équipage.

Le marsouin nécessitait un équipage de seulement quinze personnes. Ceci était possible grâce aux nouvelles avancées technologiques dont il pouvait disposer. En conséquence, les coûts opérationnels étaient fortement réduits et il était du coup envisageable de maintenir en état d’alerte un plus grand nombre d’unités.

Le retrait des périscopes classiques (remplacés par des mâts électro-optiques multi-capteurs) permettait de déplacer la salle de commande de sous le massif (qui est manifestement absent !) vers l’avant de la coque.

Ce sous-marin était équipé d’une capsule de sauvetage. Ce dispositif est relativement rare dans les sous-marins occidentaux (à l’exception du Type allemand 209 exploité par l’Inde), mais il est courant dans les modèles russes. Il s’agit d’une chambre de pression étanche dans laquelle l’équipage peut se retirer en cas d’urgence. Il est ensuite libéré du sous-marin et flotte à la surface où l’équipage peut être sauvé.

Le Porpoise possédait des rangements pour les forces spéciales. Ils étaient intégrés dans un grand espace de charge utile flexible à l’avant entre les tubes lance-torpilles. Cette fonctionnalité a été influencée par la conception de l’A26 qui pouvait libérer les douze passagers des forces spéciales simultanément. Ce sas était situé dans la partie supérieure du sous-marin, ce qui permettait aux nageurs de combat d’utiliser leurs propres recycleurs à oxygène pur dès leur sortie (les recycleurs à oxygène pur sont sans danger jusqu’à des profondeurs d’environ sept mètres). Le bâtiment pouvait également accueillir de petits véhicules pour les nageurs de combat comme le Torpedo-SEAL de conception suédoise et des véhicules sous-marins sans équipage comme le Saab Double Eagle. Les UUV plus petits, tels que le Saab SUBROV, pouvaient également être déployés de cette façon, ou via les tubes lance-torpilles.

Le Porpoise était équipé de quatre tubes lance-torpilles de 533 mm, dotés de munitions telles que la 613 Suédoise et la Torpedo 62 plus moderne, ou d’autres modèles, selon les besoins des utilisateurs. Quatre torpilles de rechange pouvaient être transportées dans la salle des torpilles pour un total de douze torpilles embarquées. La torpille de type 613 est une arme à tête chercheuse passive et à guidage filaire, équipée d’une charge militaire de 240 kg. Elle a une portée de 11 miles à une vitesse de 40 nœuds.

Le Porpoise était destiné aux opérations dans des mers confinées telles que la mer Baltique et le golfe Persique. Une des limites de ces des petits sous-marins diesel-électrique / AIP est leur endurance relativement courte et leur vitesse lente. Contrairement aux sous-marins nucléaires d’attaque, ils ne traversent pas de grandes distances pour se déployer depuis leur base opérationnelle jusqu’à leur zone d’opérations. Le marsouin aurait donc besoin d’être basé près de sa zone d’opération, ce qui, s’il est éloigné de la Suède, impliquerait un déploiement avancé. Le fait que HSwMS Gotland ait été transporté aux Etats-Unis sur un navire de transport semi-submersible n’est pas pour autant une contrainte pour le constructeur Granholm (qui souhaite exporter ce type de sous-marin. C’était moins cher que de naviguer là-bas et permettait à l’équipage de prendre congé pendant le voyage. Une fois à San Diego, le sous-marin était prêt à opérer en quelques jours à peine, ce qui n’est pas nécessairement une contrainte majeure en temps de conflit.

En l’état actuel des choses, ce sous-marin reste à l’état de projet.

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