Classe Halibut

(1960 - 1976)

  • Période service : 1960 – 1976 
  • Prévu : 1
  • Réalisés : 1
  • En service : 0
  • Perdu : 0
  • Propulsion : Nucléaire
  • Hélice : 2 x 4 pales
  • Longueur : 110 m 
  • Maître-bau : 8,8 m
  • Déplacement S/P : ? 3.655 / 5.000 t
  • Profondeur : ?
  • Vitesse surface : 15 nds
  • Vitesse plongée : 20 nds
  • Equipage : 97
  • Armement : Torpilles, missiles (AN, C)

L’USS Halibut (SSGN-587) a été le premier véritable sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière américain de l’US Navy entre 1960 et 1965. Il pouvait lancer des missiles Regulus I ou II. De nombreuses configurations ont été envisagées pour intégrer ces missiles et un Projet a même existé pour placer quatre Regulus dans une sorte de barillet de manière à fonctionner comme un revolver. En Union Soviétique, en 1960, le premier SSGN a été le K-45 du Projet 659 (Echo I). Mais en comparaison avec la Classe Echo, la Classe Halibut n’était que transitoire.

Le 15 avril 1965, il a subi une vaste transformation pour être reclassé en sous-marin d’attaque (SSN-587) et pour effectuer des opérations spéciales. Il a été ainsi équipé de caméras sous-marines, d’un puissant et volumineux ordinateur, de propulseurs latéraux, de patins de fonds, d’un faux DSRV qui servait de local plongeur pour les maintenir en saturation pendant une longue durée et d’autres équipements destinés à espionner les Soviétiques jusqu’en 1976.

Ses réalisations les plus remarquables comprennent :

  • Le piratage sous l’eau d’une ligne de communication soviétique allant de la péninsule du Kamchatka à l’ouest du continent soviétique dans la mer d’Okhotsk (opération Ivy Bells).
  • Le relevé de la position du sous-marin soviétique K-129 coulé en août 1968, avant le Projet Azorian de la CIA.
Présentation du Projet en mars 1958

L’opération Ivy Bells

ans les années 70, les Américains apprennent que les Soviétiques ont installé un câble sous-marin longeant les îles Kouriles, permettant de relier les bases secrètes de sous-marin de Vladivostok et de Petropavslok. Les Soviétiques, méfiants, ont installé le long de ces câbles immergés des bouées sonores, capables de détecter toute intrusion étrangère… ce qui n’effraie pas plus que ça les sous-mariniers américains qui y envoient leurs plus fins limiers de la NSA (Navy-National Security Agency) et le Halibut, un sous-marin d’attaque très spécial anciennement équipé de fusées Regulus.

Les plongeurs du sous-marin réussissent alors à coller sur le câble un petit boîtier (pod) enregistreur, qui capte les communications sans avoir à couper le câble. Régulièrement, il suffira d’aller relever les bandes d’enregistrement du pod, équipé d’un mini-magnétophone, car il ne peut émettre sans se faire repérer.

En cas de détection, le pod se décolle et est emporté au fond. La première moisson est plus qu’un succès : les Soviétiques sont tellement persuadés de la fiabilité de leur câble qu’ils n’ont négligent de coder leurs messages ! Mais ça ne dure pas longtemps. Un bateau soviétique crochète par hasard le dispositif et des plongeurs découvrent le système espion qu’ils utilisent un temps comme outil de désinformation (à vérifier). Un Samos, satellite espion américain détecte en 1981 la présence de nombreux chalutiers soviétiques au-dessus de la zone sensible.En urgence, l’USS Parche (SSN-683) est envoyé récupérer la dernière bande. Quand il arrive, le pod n’est plus là. Un informateur américain payé 35.000 dollars par le KGB en a révélé l’endroit. Le traitre, Robert Pelton, de la NSA, est condamné à la prison à vie. Le Pod est aujourd’hui exposé dans un musée soviétique.

Dans l’opération, les Américains auraient perdu des plongeurs que le Parche n’a jamais réussi à récupérer dans sa précipitation à quitter la zone.

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