La paté Hénaff

La légende raconte que pendant la Grande Guerre, de nombreux soldats et leurs familles passèrent commande de ce fameux pâté breton auprès de la maison Hénaff pour améliorer la pitance des Poilus.

Les équipages de la Marine nationale déployés en Orient connaissaient également l’existence de ce délicieux pâté. En mai 1917, un certain Joseph Le Douce, quartier maître canonnier à bord du cuirassé Justice mouillant dans le port du Pirée, envoie un courrier à la famille Hénaff « Avant mon départ j’ai reçu de mes parents quelques boites de votre excellent pâté. L’ayant donné à goûter à ses camarades, ils ont été unanimes pour affirmer qu’il est très bon et qu’ils désireraient en avoir constamment. » La commande est expédiée, mais elle arrive malheureusement trop tard, le cuirassé ayant déjà levé l’ancre vers une nouvelle destination.

Il faudra attendre 1920 pour avoir une première commande officielle de la Marine nationale. Dans son courrier de commande le commissaire Charles Thomas écrit : « C’est un article nouveau qui n’est pas connu de la Marine, et qui remplacerait avantageusement les pâtés de foie achetés dans les charcuteries, mais pour le faire adopter par les tables de bord, il faut que le prix auquel nos magasins doivent le revendre soit inférieur à celui du commerce local ». Ainsi progressivement au cours des décennies suivantes, le pâté Hénaff est adopté par la Marine nationale et gagnera ainsi ses galons de pâté du mataf !

Rien de tel qu’un petit dîner gastronomique à bord de la Flore en compagnie d’anciens du bord pour vous raconter la vie du Mataf’ ou d’un encas de retour de mission pour reprendre goût à la vie.

Retour de mission
Diner des anciens à bord de la Flore
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