KSS-III - Classe Chang Ho

(2021 - )

Mise à jour 2 mars 2024

  • Période service : 2021 – 
  • Prévu : 9
  • Réalisés : 3
  • En service : 2
  • Perdu : 0
  • Propulsion : Diésel-électrique / AIP
  • Hélice : 1 x 7 pales
  • Longueur :
    Batch I : 83,5 m
    Batch II: 89,4 m
  • Maître-bau : 9,7 m
  • Déplacement S/P :
    Batch I : 3.358 – 3.705 t
    Batch II : 3.600 – 4.000 t
  • Profondeur : ?
  • Vitesse surface : 12 nds
  • Vitesse plongée : 20 nds
  • Equipage : 50
  • Armement : Torpilles, missiles (AN)
  • Autonomie : 12.000 / 18.000 mn surface 
Lancement du Dosan An Chang-Ho en août 2021

Cette dernière Classe KSS présente des améliorations significatives par rapport à ses prédécesseurs. Au total, neuf sous-marins KSS-III de 3.000 tonnes devraient être construits en Corée du Sud avec des technologies locales (c.-à-d. ne pas être sous licence comme les sous-marins KSS-I et KSS-II précédents). Il a été également présenté en 2014 sous le nom de Projet HDS 3000. On retrouve trace de ce Projet doté de tubes de lancements verticaux dès 2011 sous le nom de HDX3000En mai 2009, la Corée du Sud avait décidé de reporter de deux ans son Projet KSS-III, également connu sous le nom de programme Jang Bogo III. Le Projet devait coûter environ 800 millions de dollars par navire (597 millions d’euros).

Finalement, le premier navire KSS-III serait prêt à être utilisé d’ici à 2020. Le plan précédent prévoyait la mise en service d’une unité opérationnelle d’ici à 2017. En raison du déplacement relativement important du navire et de sa construction avec les technologies locales coréennes (les technologies sensibles pourraient être bloquées à l’exportation), la production du sous-marin a été retardée. Cette nouvelle Classe de navires sera dotée du système de lancement vertical coréen qui pourra transporter jusqu’à dix missiles de croisière indigènes. Ce sera le premier sous-marin de la marine de la République de Corée à disposer de ce type de capacité et plus généralement le premier sous-marin diesel électrique à disposer de tubes verticaux (VLS). Il aura également beaucoup d’autres améliorations par rapport à ses prédécesseurs.

En septembre 2021, on annonce que la Corée du sud a lancé à partir d’un des six VLS du bateau tête de série un missile balistique (sans charge nucléaire).

Depuis le début de son développement, il existe de nombreux débats quant à sa propulsion définitive. On parle d’une version équipée du moteur et d’une à propulsion nucléaire (plus chère). Toutefois, les partisans de la version à propulsion nucléaire du sous-marin affirment que pour faire face aux menaces au – delà de la Corée du Nord, comme les SNLE du PLA (People’s Liberation Arm – Chine), ils ont besoin d’un sous-marin avec de l’endurance et une vitesse qui ne peut être fourni que par l’énergie nucléaire. Une façon de se garantir une auto-défense si un jour les USA décidaient de ne plus assumer leur rôle de gendarme du monde.

La cérémonie de lancement du premier KSS-III a eu lieu en 2018 et le bâtiment baptisé sous le nom de Dosan An Chang-Ho. Il est mis en service en août 2021 et on annonce sa capacité à lancer des missiles balistiques à partir des six tubes verticaux. Le KSS-III s’appelle désormais Dosan, un sous-marin de Classe Chang-Ho. Les deux premières unités de ce lot I ont été construites par DSME et le troisième par Hyundai Heavy Industries.

En 2017, il a été décidé de construire un lot II (trois unités) de cette Classe avec pour principales caractéristiques une coque allongée (89,4 m) et des équipements militaires renforcés (dix tubes à lancement vertical au lieu de six) une meilleure propulsion (diesel- électrique et AIP) et peut-être des batteries lithium-ion. Elle devrait atteindre 4.250 t en plongée. La quille de la première unité a été posée le 30 mars 2023 (lancement prévu en 2025 pour une livraison en 2027). Elle sera construite par Hanwha Ocean (anciennement DSME) comme le futur lot III dont la dernière unité devrait être livrée pour 2029. En tout, neuf sous-marins.

En septembre 2021, pour la première fois en Corée du Sud, deux lancements réussis d’un SLBM (missile balistique) ont été effectués à partir du projet KSS-III SS 083 Dosan An Chang-Ho.  Ainsi, la Corée du Sud est devenue le huitième pays au monde à posséder la technologie des missiles balistiques lancés par sous-marin (après les cinq puissances nucléaires officielles, l’Inde et la Corée du Nord).

A l’été 2022, DSME propose le KSS III à l’Australie au cas où. Comme pour le Canada et la Pologne en 2023 et 2024. Tous les futurs gagnants auront tenté leur chance…

Lancement du SLBM en septembre 2021
Batch I avec 6 tubes VLS
KSS III Batch II (Madex 2019 - Photo Naval News)

DSME 2000

En octobre 2019, au MADEX 2019, DSME a présenté un nouveau concept dérivé du KSS-III, le DSME 2000Il est destiné à l’export, principalement pour les pays du sud-est asiatique et à l’Amérique du Sud (Philippines, Argentine, Chili, Colombie). C’est un sous-marin de 2.060 tonnes mesurant 72,9 m de long, 6,5 m de maître bau, 20 nds en plongée et 10 en surface, équipage de 40 marins + 10 forces spéciales. Sa propulsion sera assurée par un diesel, des batteries lithium-ion et un AIP pourrait être proposé en option.

DSME 2000 (Photo Navy Recognition)

DSME 3000

On retrouve ce modèle avec ses tubes de lancements verticaux (VLS) au salon MADEX 2021 sous le nom de DSME 3000. C’est cette variante, dotée d’un AIP et de piles lithium-ion qui sera proposée à l’Inde pour le Projet 75I (mais sans les 6 tubes VLS).

DSME 3000 (Photo Naval News au MADEX 2021)
Tubes VLS (Photo Naval News au MADEX 2021)

KSS-N

Fin 2021 émerge l’idée d’un KSS à propulsion nucléaire (même si l’idée date en réalité d’une vingtaine année sous le nom « Initiative 362 »). Le diamètre de la coque actuelle pourrait permettre une telle intégration. Si la Corée du Sud a annoncé en novembre 2021 qu’elle se lançait des travaux sur un réacteur nucléaire local, il semble plus vraisemblable qu’elle s’associe avec un autre pays rompu à cette technologie. La France par exemple, ou les USA si le traité bilatéral de défense entre la Corée du Sud et les États-Unis qui interdit tout transfert de technologies nucléaires des seconds vers la première venait à être levé…!

En juin 2022, les USA annoncent accepter travailler avec la Corée du Sud sur un mini réacteur nucléaire modulaire (SMR), preuve qu’une première étape vient d’être franchie.

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