KSS-III - Classe Chang Ho
(2021 - )
Mise à jour 15 mars 2025
- Période service : 2021 –
- Prévu : 9
- Réalisés : 5 (2 en construction)
- En service : 3
- Perdu : 0
- Propulsion : Diésel-électrique / AIP / LI
- Hélice : 1 x 7 pales
- Longueur :
Batch I : 83,3 / 83,5 m
Batch II: 89,4 m - Maître-bau : 9,6 / 9,7 m
- Déplacement S/P :
Batch I : 3.358 – 3.705 t
Batch II : 3.600 – 4.000 t - Profondeur : ?
- Vitesse surface : 12 nds
- Vitesse plongée : 20 nds
- Equipage : 33 / 50
- Armement : Torpilles, missiles (AN)
- Autonomie : 12.000 / 18.000 mn surface
Cette dernière Classe KSS présente des améliorations significatives par rapport à ses prédécesseurs. Au total, neuf sous-marins KSS-III de 3.000 tonnes devraient être construits en Corée du Sud avec des technologies locales (c.-à-d. ne pas être sous licence comme les sous-marins KSS-I et KSS-II précédents). Il a été également présenté en 2014 sous le nom de Projet HDS 3000. On retrouve trace de ce Projet doté de tubes de lancements verticaux dès 2011 sous le nom de HDX3000. En mai 2009, la Corée du Sud avait décidé de reporter de deux ans son Projet KSS-III, également connu sous le nom de programme Jang Bogo III. Le Projet devait coûter environ 800 millions de dollars par navire (597 millions d’euros).
Finalement, le premier navire KSS-III a ét élivré en 2021. Le plan précédent prévoyait la mise en service d’une unité opérationnelle d’ici à 2017. En raison du déplacement relativement important du navire et de sa construction avec les technologies locales coréennes (les technologies sensibles pourraient être bloquées à l’exportation), la production du sous-marin a été retardée. Cette nouvelle Classe de navires sera dotée du système de lancement vertical coréen qui pourra transporter jusqu’à dix missiles de croisière indigènes. Ce sera le premier sous-marin de la marine de la République de Corée à disposer de ce type de capacité et plus généralement le premier sous-marin diesel électrique à disposer de tubes verticaux (VLS). Il aura également beaucoup d’autres améliorations par rapport à ses prédécesseurs.
En septembre 2021, on annonce que la Corée du sud a lancé à partir d’un des six VLS du bateau tête de série un missile balistique (sans charge nucléaire).
Depuis le début de son développement, il existe de nombreux débats quant à sa propulsion définitive. On parle d’une possible version équipée du moteur et d’une à propulsion nucléaire (plus chère). Toutefois, les partisans de la version à propulsion nucléaire du sous-marin affirment que pour faire face aux menaces au – delà de la Corée du Nord, comme les SNLE du PLA (People’s Liberation Arm – Chine), ils ont besoin d’un sous-marin avec de l’endurance et une vitesse qui ne peut être fourni que par l’énergie nucléaire. Une façon de se garantir une auto-défense si un jour les USA décidaient de ne plus assumer leur rôle de gendarme du monde.
La cérémonie de lancement du premier KSS-III a eu lieu en 2018 et le bâtiment baptisé sous le nom de Dosan An Chang-Ho. Il est mis en service en août 2021 et on annonce sa capacité à lancer des missiles balistiques à partir des six tubes verticaux. Le KSS-III s’appelle désormais Dosan, un sous-marin de Classe Chang-Ho. Les deux premières unités de ce lot I ont été construites par DSME et le troisième par Hyundai Heavy Industries.
En 2017, il a été décidé de construire un lot II (trois unités) de cette Classe avec pour principales caractéristiques une coque allongée (89,4 m) et des équipements militaires renforcés (dix tubes à lancement vertical au lieu de six) une meilleure propulsion (diesel- électrique et AIP) et peut-être des batteries lithium-ion. Elle devrait atteindre 4.250 t en plongée. La quille de la première unité a été posée le 30 mars 2023 (lancement prévu en 2025 pour une livraison en 2027). Elle sera construite par Hanwha Ocean (anciennement DSME) comme le futur lot III dont la dernière unité devrait être livrée pour 2029. En tout, neuf sous-marins.
En septembre 2021, pour la première fois en Corée du Sud, deux lancements réussis d’un SLBM (missile balistique) ont été effectués à partir du projet KSS-III SS 083 Dosan An Chang-Ho. Ainsi, la Corée du Sud est devenue le huitième pays au monde à posséder la technologie des missiles balistiques lancés par sous-marin (après les cinq puissances nucléaires officielles, l’Inde et la Corée du Nord).
A l’été 2022, DSME (désormais Hanwha Ocean) propose le KSS III à l’Australie au cas où. Comme pour le Canada et la Pologne en 2023 et 2024. Tous les futurs gagnants auront tenté leur chance…
Il est le premier au monde à combiner un système de propulsion indépendante de l’air (AIP) avec des batteries lithium-ion.