Classe Vanguard

(1994 - )

Mise à jour 15 août 2024

  • Période service : 1994 –
  • Prévu : 4
  • Réalisés : 4
  • En service : 4
  • Perdu : 0
  • Propulsion : Nucléaire
  • Hélice : Pump-Jet
  • Longueur : 149,9 m
  • Maître-bau : 12,8 m
  • Déplacement S/P : 14.000 / 15.680 t
  • Profondeur : 450 m
  • Vitesse surface : ?
  • Vitesse plongée : 25 nds
  • Equipage : 140
  • Armement : Torpilles, missiles (B)

La Classe Vanguard est une Classe de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de nouvelle génération de la Royal Navy, lancés de 1994 à 1999. Les travaux d’étude avaient commencé dès 1980 afin de trouver un nouveau vecteur pouvant supporter la future génération de missiles nucléaires Trident. Ils sont, de loin, les plus gros SSBN en service dans la Royal Navy, déplaçant presque le double de leurs prédécesseurs de la Classe Resolution.

Pouvant emporter seize missiles Trident D5 (mais depuis 2010, uniquement huit tubes sont chargés), ils sont l’unique vecteur de l’arsenal nucléaire du Royaume-Uni depuis le retrait des bombardier nucléaires en 1998. Leur base sous-marine est la « Her Majesty’s Naval Base Clyde » dans la région d’Argyll and Bute dans l’ouest de l’Écosse. Le plus de cette Classe est qu’elle ne nécessite pas le rechargement de son réacteur (on y a installé après modernisation un réacteur Core H).

Le premier tir d’essai remonte au 26 mai 1994, le second le 20 juin 1994 et la première patrouille opérationnelle en décembre de la même année.Bien qu’ils aient, à l’instar de la marine nationale française et américaine, deux équipages par sous-marin, un seul Vanguard est en permanence en patrouille.

La collision entre le HMS Vanguard et le Triomphant Français est évoqué dans la page sur le SNLE tricolore.

Toujours pour les anecdotes, en 2002, deux militants anti-nucléaires ont réussi à franchir les barrages et ont passé 30 mn à bord du HMS Vigilant (S30) pour le taguer.

On détecte dans le HMS Vanguard (S28) en 2012 des radiations dans l’eau de refroidissement du réacteur (brèches microscopiques dans une gaine) et on l’envoie d’urgence en « période de maintenance en profondeur ». On en profite pour changer cette même gaine dans tous les autres bâtiments. La facture s’élèvera à 270 M de £.

 Pour finir, le HMS Victorious (S29) aura la sagesse de s’échouer en surface sur un banc de sable en Ecosse en novembre 2000.

Illustration David Morel (800tonnes.com)
Illustration Richard W. Stirn
Illustration Richard W. Stirn

Le concept “Skyhook” abandonné

Lors des études, on peut tout se permettre. En témoigne ce concept “Skyhook” qui visait à embarquer des avions de type “Harriers” à bord des sous-marins lanceurs d’engins de la Royal Navy. Ce projet (BAe P.1214 VSTOL) fut rapidement abandonné en 1988 au regard de la fin de la guerre froide.

Source : Saturnax

La croisière s’amuse sur l’HMS Vigilant (S30)

En 2017, La Royal Navy a sifflé la fin de la récréation. Ce bâtiment est sous le feu des projecteurs depuis que son commandant a été relevé de son commandement le temps de vérifier des allégations selon lesquelles il aurait eu une liaison intime avec un Lieutenant féminin qui servait à bord. Le Commandant en second a connu un sort identique, pour les mêmes raisons. Rappelons ici que les femmes sont autorisées sur les sous-marins britanniques depuis 2013. Mais les deux officiers du HMS Vigilant ne sont pas les seuls à avoir été relevés de leurs fonctions. Neuf autres marins de l’équipage ont été renvoyés par la marine britannique pour avoir consommé de la cocaïne.

Environ 10 % des 168 membres de l’équipage du HMS Vigilant feront l’objet d’une enquête ou ont été limogés dans ce qui est considéré comme l’un des plus gros scandales sexuels et de stupéfiants au sein de la Royal Navy. En effet, outre les deux Commandants et les deux officiers féminins suspendus de leurs fonctions ainsi que les neuf sous-mariniers renvoyés pour avoir consommé de la drogue, d’autres membres de l’équipage font actuellement l’objet de mesures disciplinaires pour avoir enfreint d’autres règles.

Comme si cela n’avait pas servi de leçon, trois autres marins seront contrôlés positifs à la cocaïne en 2019 à bord du HMS Vengeance lors d’une halte en Floride. Un porte-parole du ministère de la Défense a indiqué qu’une « action interne contre les individus concernés est en cours ». Il a estimé qu’il « serait inapproprié de commenter davantage », avant d’ajouter qu’il y a « une politique de tolérance zéro en matière de drogue […] Tout le personnel pris en train de prendre de la drogue sera renvoyé ».

Et ce n’est pas une première dans la marine selon le quotidien Evening Standard. Il est rapporté dans ses colonnes qu’au mois d’avril dernier, sept marins auraient été révoqués du sous-marin HSM Talent (Classe Trafalgar) après un contrôle positif à la cocaïne alors qu’ils étaient en service. Et l’année dernière (2018), il en avait été de même pour cinq marins du HMS Scott (navire océanographique de la Royal Navy). Entre 2009 et 2012, les chiffres obtenus par la BBC montrent qu’il y a eu plus de 300 incidents disciplinaires sur les 13 sous-marins de la marine, dont 42 cas d’inconduite ou d’inaptitude à cause de l’alcool ou de la drogue. L’époque où l’équipage pouvait s’enfiler trois canettes de bière par jour est bien révolue (HMS Resolution – 1986) !

C’est d’ailleurs l’équipage du Vigilant qui refait parler de lui en 2020. En septembre, lors d’une escale aux Etats-Unis à Kings Bay, un Capitaine de Corvette responsable des armes et des capteurs est renvoyé au pays après avoir rejoint le bord passablement ivre et portant sur son dos un sac contenant des restes de poulet grillé au barbecue. Le reste de l’équipage n’est pas en reste. Malgré l’ordre de ne pas quitter la base, des marins du HMS Vigilant ont bravé les consignes pour se payer une virée à Cocoa Beach, en Floride, troisième État américain le plus touché par l’épidémie de covid-19 avec près de 740.000 cas. 35 marins seront infectés. Le médecin du bord ainsi que le commandant en second – seul à connaître les codes de lancement des missiles avec le « pacha » – ont également été contaminés, alors qu’ils ont assuré ne pas avoir enfreint les règles. Cette aventure a d’autant plus de relief lorsqu’on lit dans la presse l’interview du lieutenant-commandant Alan Rose, ingénieur en armement à bord du sous-marin nucléaire de Classe Astute HMS Ambush : « le HMS Ambush a dû s’arrêter à Port Canaveral à Cocoa Beach, en Floride pour la dernière fois en Août 2019. « L’escale de Cocoa Beach n’était pas prévue mais était très agréable », dit Rose. « L’équipage a travaillé dur pour réparer le bateau tout en profitant au maximum des installations locales. Nos hôtes, l’US Air Force (USAF) pour la période étaient excellents. En ce qui concerne les endroits préférés à côtoyer, chaque marin a une opinion différente ; cependant Cocoa Beach, Singapour et Gibraltar sont fameux ! ».

Coulé ! Deux officiers de la Royal Navy qui ont eu une liaison sur des sous-marins nucléaires sont limogés pour avoir mis la flotte britannique en danger avec des e-mails envoyés lors d’une “relation sexuelle clandestine”

En juin 2022, deux officiers de la Royal Navy qui ont eu une liaison alors qu’ils servaient sur les sous-marins nucléaires britanniques ont été limogés pour avoir mis en danger la sécurité nationale avec des e-mails envoyés l’un à l’autre dans le cadre de leur “relation sexuelle clandestine”. Le lieutenant Sophie Brook, 30 ans, était considérée comme une ” pionnière ” en tant que première femme officier de guerre sur un sous-marin nucléaire. Les femmes ne sont autorisées à servir sur les sous-marins que depuis 2011.Elle avait même été pressentie pour devenir la première femme capitaine d’un sous-marin de la Navy.

 

Mais elle et le capitaine de corvette Nicholas Stone, 37 ans, ont mis en péril le secret de la dissuasion nucléaire britannique Trident en partageant des mouvements de sous-marins classifiés qui auraient pu être interceptés par un ennemi, a déclaré une cour martiale.Leurs messages contenaient l’heure de départ ainsi que la direction, la vitesse et la profondeur de déplacement du sous-marin HMS Victorious de Classe Vanguard. Tout cela “aurait été utile à un ennemi” et risquait d’affaiblir la “pierre angulaire” de la dissuasion nucléaire nationale, a-t-on dit à l’audience.Les messages – envoyés à un compte Yahoo – faisaient partie d’une «relation sexuelle clandestine» entre les deux, bien que Stone soit marié et père de deux enfants.<
Hier, la carrière et la réputation des officiers hautement respectés étaient en lambeaux, Stone ayant été renvoyé de l’armée et condamné à une peine de quatre mois de prison avec sursis. Brook, qui a démissionné après la découverte des messages et est allé travailler chez le concessionnaire automobile familial, a également été officiellement licencié et condamné à une peine de cinq mois de prison avec sursis.
Un juge a fustigé leur comportement, affirmant qu’ils avaient “compromis la sécurité de la dissuasion continue en mer”. Brook a rejoint la marine à l’âge de 18 ans en 2011, a déclaré le tribunal militaire de Bulford dans le Wiltshire. En 2020, elle était chef de quart à bord du HMS Victorious, tandis que Stone – qui a servi dans la marine depuis 2003 – était officier de sécurité à bord du HMS Ambush.

Les deux sous-marins étaient basés au HMS Clyde à Faslane, à environ 25 milles de Glasgow. À l’époque, ils étaient “dans une relation sexuelle clandestine”, a déclaré le commandant Peter Barker, chargé des poursuites. Notamment parce que le Lt Cdr Stone était marié et avait un jeune enfant. En juillet de cette année-là, le HMS Victorious était sur le point de mettre les voiles pour une patrouille opérationnelle. La cour martiale a appris que le jour de la navigation, Brook avait envoyé un certain nombre de courriels à Stone – en utilisant son compte MODNet sécurisé pour envoyer des messages à son compte Yahoo. Le sous-marin nucléaire Trident, HMS Victorious, en patrouille au large de la côte ouest de l’Écosse en 2013. Les brèches ont été découvertes par un autre officier avant le départ du sous-marin, mais Brook a été autorisé à rester à bord. Jonathan Lynch, défendant Brook, a déclaré qu’elle avait été “un peu une pionnière dans la Royal Navy”, mais qu’elle avait “ressenti beaucoup de pression” sous les projecteurs et avait utilisé Stone comme une “béquille émotionnelle”. David Richards, défendant Stone, a déclaré qu’il avait été “insensé et stupide et qu’il avait fait une erreur sans penser à lui répondre”. Brook et Stone ont plaidé coupables de toutes les accusations. Condamnant le couple, le juge-avocat Darren Reed a déclaré à Brook que sa culpabilité était plus élevée “parce que vous avez délibérément divulgué ces informations”. Tous deux ont été renvoyés de l’armée et condamnés à effectuer 60 heures de travail non rémunéré.

Un porte-parole de la Royal Navy a déclaré qu’il exigeait “les normes de comportement les plus élevées possibles de la part de tout son personnel” et que les rapports “d’activités qui échouent sont pris très au sérieux, font l’objet d’une enquête approfondie et sont traités de manière appropriée”.

L’histoire ne se terminera pas là car en octobre 2022, Sophie Brook portera plainte pour harcèlement sexuel à bord de la Classe Trafalgar

Nouvelle histoire en 2024…

Un capitaine de sous-marin nucléaire a été licencié après avoir réalisé une vidéo sexuellement explicite. Lorsqu’il a réalisé la vidéo, l’officier commandait un sous-marin nucléaire de classe Vanguard équipé d’armes Trident Two. Le capitaine, qui a été licencié après que ses supérieurs ont vu les images, les avait partagées avec un jeune marin qui servait à bord du même sous-marin.

Selon The Sun , les membres de l’équipage ont affirmé que le couple avait eu une relation physique alors que le sous-marin était en mer.

L’officier, dont l’identité n’a pas été révélée mais qui, selon The Sun, a reçu un OBE pour son travail, a également été accusé d’avoir envoyé des selfies explicites.

Réparation du réacteur de l’HMS Vanguard à la glue !

En janvier 2023, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, aurait appelé à une enquête urgente après que le journal The Sun ait révélé qu’une inspection de routine à bord de l’un des sous-marins nucléaires britanniques Trident avait trouvé des preuves de travaux de réparation bizarrement bâclés.

Selon un rapport détaillé du point de vente, les travailleurs auraient utilisé de la super colle pour réparer un certain nombre de têtes de boulons cassées utilisées pour maintenir ensemble les tuyaux de refroidissement dans le réacteur nucléaire du HMS Vanguard. Le personnel civil de l’entrepreneur de la défense Babcock semble avoir initialement endommagé les boulons en les cisaillant par un serrage excessif maladroit. Cependant, au lieu de percer les boulons cassés et de les remplacer, ils ont simplement recollé les têtes.

Le Sun note qu’il y avait au moins sept boulons réparés de cette façon, qui maintenaient tous l’isolation en place sur les tuyaux de refroidissement qui sont responsables de la prévention de la fusion du réacteur.

Les techniciens n’ont apparemment jamais rapporté aucun détail de leur travail à leurs supérieurs hiérarchiques et ont simplement signalé un “problème de processus de travail.” Les réparations potentiellement catastrophiques n’ont été remarquées qu’au début du mois lorsque l’un des boulons s’est effondré lors d’un contrôle de routine avant un premier démarrage prévu du réacteur à puissance maximale.

L’incident aurait provoqué l’indignation des responsables de la défense. 

Sans blague !

Echappé de peu à l’implosion !

En 2023, un sous-marin de la Royal Navy britannique a évité de peu une panne catastrophique lorsque son équipage a identifié un dysfonctionnement dans un dispositif de mesure de la profondeur juste à temps pour l’empêcher d’atteindre sa limite de profondeur maximale, connue sous le nom de « profondeur d’écrasement », selon le tabloïd britannique The Sun rapporté le 19 novembre.
Le rapport indique qu’un sous-marin de classe Vanguard vieux de dix ans, équipé de missiles apocalyptiques Trident-2, se préparait pour une mission de patrouille lorsque ses capteurs de profondeur ont brusquement cessé de fonctionner. Cette erreur a amené le commandant à supposer que le sous-marin se trouvait à un niveau stable alors qu’en réalité, il continuait de descendre et de couler.
Alors que le sous-marin s’aventurait dans la « zone dangereuse » de l’océan Atlantique, les ingénieurs à l’arrière ont détecté des anomalies dans les données du deuxième capteur de profondeur, déclenchant une alarme immédiate. “Ce n’est pas le travail des ingénieurs de contrôler la profondeur du sous-marin, mais ils ont vu à quelle profondeur ils se trouvaient et ont réalisé que quelque chose n’allait pas”, a déclaré une source au Sun.
La descente inattendue dans la « zone dangereuse » a provoqué la panique à bord du sous-marin, qui n’était pas censé se trouver à cet endroit et était toujours en train de plonger. Heureusement, les ingénieurs ont évité une catastrophe potentielle en arrêtant le sous-marin et en empêchant son réacteur nucléaire de plonger davantage au dernier moment. Les détails concernant le sous-marin spécifique ou les profondeurs impliquées ne sont pas divulgués pour des raisons de sécurité. De même, la date précise de l’incident reste indéterminée.
L’incident souligne cependant le fonctionnement plus ou moins efficace des systèmes de sécurité à bord du navire de classe Vanguard. En réponse à l’incident, les autorités navales ont lancé une enquête de sécurité urgente, même si des sources indiquent que le quasi-accident n’a pas perturbé les capacités de dissuasion nucléaire du Royaume-Uni. Un porte-parole de la Royal Navy a déclaré : « Nous ne commentons pas les opérations. Nos sous-marins continuent d’être déployés à l’échelle mondiale, protégeant les intérêts nationaux ».
Source Eurasian Times

La croisière la plus longue

6 mois et 18 jours, soit 201 jours en mer, c’est le nouveau record du plus long voyage en mer, détenu depuis dimanche 17 mars par un sous-marin nucléaire de la Royal Navy, la composante maritime de l’armée britannique, appelé le HMS Vengeance.
C’est dans le cadre d’une patrouille nucléaire classée top secrète que le 29 août, le sous-marin nucléaire HMS Vengeance et son équipage, prennent la mer pour un long, très long voyage. Pendant 201 jours, les 149 “sous-mariniers” n’ont pas mis un seul pied à terre. 

On pense que les récents déploiements de la Royal Navy sont de plus en plus longs – l’automne dernier, le HMS Vigilant est rentré chez lui après ce qui aurait été alors un record de 195 jours. 

Depuis plus de 50 ans, la Royal Navy dispose d’au moins un sous-marin nucléaire qui patrouille les mers dans le cadre de la dissuasion nucléaire du Royaume-Uni. La Marine dispose de quatre sous-marins capables d’être armés de Trident – ​​le HMS Vanguard, le HMS Vengeance, le HMS Victorious et le HMS Vigilant – qui composent ensemble la classe Vanguard.

Mais ces dernières années, un maximum de trois bateaux de la classe Vanguard étaient disponibles, le HMS Vanguard ayant subi une rénovation retardée de sept ans et demi, ce qui pourrait potentiellement être un facteur dans ces missions plus longues.

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