Classe Suffren

(2021 - )

Mise à jour 13 juillet 2024

  • Etudes / Construction : 2002 –
  • Période service : 2021 – 
  • Prévu : 6
  • Réalisés : 3
  • En service : 2
  • Perdu : 0
  • Propulsion : Nucléaire
  • Hélice : Pump-jet
  • Longueur : 99,5 m
  • Maître-bau : 8,8 m
  • Déplacement S/P : 4.765 / 5.300 t
  • Profondeur : +350 m
  • Vitesse surface : 14 nds
  • Vitesse plongée : 23 nds
  • Equipage : 57-65
  • Armement : Torpilles, missiles (AN, AE, C)

La conception de cette Classe a débuté en 2002 et elle est fondée sur la technologie utilisée sur les SSBN de la Classe Le Triomphant. Un projet, rapidement enterré consistait à travailler main dans la main avec les Britanniques.

Six bâtiments sont prévus pour remplacer les six sous-marins nucléaires d’attaque de Classe Rubis. Le premier (Le Suffren) a été dévoilé au public et baptisé le 12 juillet 2019, mis à l’eau le 1er août pour finalement être livré à la Marine Nationale en 2020. La livraison du deuxième bâtiment (Duguay-Trouin) était initialement prévue pour 2021 (repoussée en 2023) et le dernier en 2029.

L’ensemble du programme devrait représenter 8,2 milliards d’euros avec un coût unitaire de série (hors développement) supérieur au milliard d’euros.

Conçu par Naval Group, ce sous-marin dispose des caractéristiques générales suivantes :

  • Furtivité améliorée,
  • Sonar de coque, antennes de flanc, antenne remorquée, sonar d’évitement de mines conçu par Thales,
  • Système de combat SYCOBS,
  • Mât optronique non-pénétrant dans la coque épaisse conçu par Sagem Défense Sécurité,
  • Contre-mesures Nemesis, qui applique un principe de « confusion/dilution » et combine des manœuvres évasives avec le déploiement de nouveaux leurres Canto-S qui ont été intégrés sur les Rubis à partir de 2014,
  • Armement : 20 armes en râtelier, plus 4 en tubes, avec un panachage torpilles lourdes du type torpille F21, missiles antinavires Exocet à changement de milieu de 50 km de portée, missiles de croisière navals de 1.000 km de portée et mines FG29, missiles antiaériens Mica,
  • Système de propulsion nucléaire K15
  • Autonomie importante : Dix ans de fonctionnement (nucléaire).
Lancement du Suffren le 12 juillet 2019 (Marine Nationale)
Ancienne esquisse du SMAF (Sous-Marin d’Attaque du Futur) avec des tubes verticaux (1998-2004) – 7.000 t
Essais hydrodynamiques du Suffren sur le lac de Castillon
Une 1ère maquette à Balt Military Expo 2014
Première mise à l'eau (Naval Group)

La Classe Suffren est la première Classe de sous-marins français équipés de barres arrière disposées en croix de Saint André. Les différentes combinaisons des quatre safrans (gérés par un automate) permettent d’obtenir les changements de direction ou d’immersion beaucoup plus fins.

De même, la Classe Suffren sera le première Classe de sous-marins français, et l’un des rares dans le monde à pouvoir embarquer des sous-marinières. A cet effet, des logements spécifiques sont prévus.

Le nouveau réacteur nucléaire permet d’espacer les opérations de maintenance : tous les dix ans au lieu de sept ans pour les actuels SSN de la Classe Rubis. La motorisation sera mixte : la vapeur produite par le réacteur anime non seulement une turbine qui entraîne directement l’hélice, mais aussi des turbo-alternateurs qui peuvent alimenter des moteurs électriques. Il en résulte des navires plus efficaces énergétiquement et plus silencieux. Il devrait disposer d’une ALR optique dès lors que celle-ci sera validée pour le SNLE3G.

Les deux derniers bâtiments de la Classe (Casabianca & Rubis) devraient profiter de la nouvelle génération de sonar de Thales, d’où une taille légèrement plus importante. On peut aussi penser (et espérer) qu’ils pourraient être équipés de tubes à lancements verticaux (VLS) qui sont présents de plus en plus chez leurs homologues américains, russes ou chinois. Ceci leur permettrait de conserver leur capacité d’attaque avec des torpilles classiques. Cette possibilité avait été écartée par la Marine Nationale avant 1998 lors de la définition du projet mais il semblerait que cela revienne au goût du jour, moyennant une enveloppe de quelques un milliard d’€. Cette solution permettrait aux sous-marins d’effectuer des tirs à une cadence beaucoup plus rapide qu’en passant par les tubes lance-torpilles classiques. Reste à voir si le diamètre actuel de la coque pourrait permettre une telle installation. Mais rien aujourd’hui ne semble montrer qu’un développement voie le jour.

Illustration David Morel (800tonnes.com)
Le Tourville lors de sa 1ère sortie en mer le 12 juillet 2024 (Photo Naval Group)
Illustration David Morel (800tonnes.com)
Illustration David Morel (800tonnes.com)
Illustration Richard W. Stirn
Retour France
Translate »