En Chine aussi...

Une petite chanson pour la famille

Les Chinois ne sont pas bavards quand on parle de tradition. A en croire les articles certainement édulcorés, on trouve des chants dédiés à la famille. En témoigne ce texte composé par des officiers et des soldats d’un détachement sous-marin de la flotte de la mer du Nord.

C’est difficile de se retrouver et de quitter la maison.
Je n’ai plus de larmes dans mes pensées.
Je n’ai aucun regret dans ma vie, juste des jours sans lumière vive.
Où étais-tu, père, s’il te plaît, ne t’inquiète pas pour les choses à la maison.
Ma fille a grandi maintenant.
Je ne te blâmerai plus de te haïr, père, où es-tu allé, et le ciel sera brillant quand tu reviendras sain et sauf…
 

L’eau d’amour

En 2009, un sous-marinier chinois du nom de Gui Chaojian avait dû repousser la date de son mariage pour une raison administrative. Entretemps, il dû embarquer sur son sous-marin (un Type Song N° 327) pour une longue mission. Qu’à cela ne tienne, le commandant du sous-marin a remplacé l’épouse du marin et le reste de l’équipage a fait office de témoin de la cérémonie. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Hu Wenjia, commandant en second du bateau, a prélevé de l’eau en eau profonde du Pacifique et l’a mis dans des bouteilles d’eau minérale et a décidé de les offrir à l’épouse (qui elle, était restée à terre) avec le message suivant : « L’amour le plus profond et le plus pur pour une femme ». Trouvant l’idée bonne, la collecte « d’eau d’amour » est devenue une vraie tradition (voir un vrai business) au sein de la sous-marinade chinoise.

Et à propos de mariage, la Chine organise pour ses marins des mariages en groupe. Une opportunité de propagande pour souligner l’importance du rêve chinois et la construction d’une armée puissante (petit discours de 3,5 heures en bonus pour les heureux mariés).

Le réveillon chinois (fête du printemps)

L’absence du sous-marinier pendant cette fête traditionnelle chinoise est un moment éprouvant pour les marins. C’est ce que témoigne un technicien sonar du nom de Jiang Aihua. Sa mère était paralysée et alitée toute l’année et il dû s’absenter pour une mission couvrant ce nouvel an chinois. A son retour, sa mère est dans le coma et décède trois jours plus tard. Il écrit alors une prose devenue célèbre sous le nom de « Le réveillon du Nouvel An sous l’eau » : 

« Le 28 du douzième mois lunaire, nous effectuerons la mission de voyage avec les préoccupations de notre famille. Ce réveillon du Nouvel An doit être extraordinaire. Il doit être consacré à la mission et nous le passerons sous l’eau. Ce sera un nouvel an différent avec un sentiment différent. Ce sont les personnes âgées, les membres de la famille et les enfants qui y pensent le plus. Pour eux, cette Fête du Printemps est plus préoccupante. Cette Fête du Printemps est significative pour nous, et c’est un tourment pour les membres de nos familles… »

Ceux qui ne sont pas en mission au large restent bien souvent cloisonnés dans la base. On leur offre donc un spectacle de toute beauté. A cette occasion la base souligne sa confiance dans son leadership (le Président du parti), se mobilise pour construire un collectif fort, s’efforce de développer de nouveaux plans, rassemble les efforts pour se préparer à la guerre et présente un nouveau chapitre dans la construction de l’armée avec chaque Jour de passage. La suite est sans surprise, distribution de médailles, applaudissements unanimes…

La fête, quoi !

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