Classe T – Triton

(1938 - 1975)

Mise à jour 9 juin 2024

  • Période service : 1938 – 1975
  • Prévu : 53
  • Réalisés : 53
  • En service : 0
  • Perdu : 12
  • Exportation : Israël
  • Propulsion : Diésel-électrique
  • Hélice : 2 x 3 pales
  • Longueur : 84,28 m
  • Maître-bau : 7,77 m
  • Déplacement S/P : 1.290 / 1.560 t
  • Profondeur : 95 m
  • Vitesse surface : 15 nds
  • Vitesse plongée : 9 nds
  • Equipage : 49
  • Armement : Torpilles, Canon
  • Autonomie : 9-11.000 mn surface / 800 mn plongée 

La Classe T (ou Classe Triton) est une Classe de 52 sous-marins construits par la Royal Navy dans les années 1930 pour remplacer progressivement les Classes O, P et R. 52 unités seront réalisées juste avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cette Classe, commencée en 1934, a été contrainte de respecter les termes du « Traité Naval de Londres » de 1930, limitant la flotte sous-marine britannique à 52.700 tonnes avec un maximum de 2.000 par unité. Son artillerie ne devait pas dépasser le calibre de 130 mm. À cause de la crise financière, la conception d’un modèle autour des 1.100 tonnes fut imaginée pour répondre à une capacité d’être moins détecté par sonar et aussi de pouvoir naviguer avec une grande autonomie (environ 8.000 mn). La conception finale fut un submersible armé d’un seul canon de pont de 101 mm mais de dix tubes lance-torpilles en tir à l’avant (dont six tubes internes en étrave et quatre tubes externes en proue et milieu de coque). Le 3ème lot (Groupe 3) bénéficia de l’accroissement de sa capacité de carburant à 230 tonnes, permettant un rayon d’action de 11.000 mn.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont opéré sur tous les théâtres d’opérations navales, subissant un quart de perte. Ils étaient plus vulnérables en mer Méditerranée à cause de leur longueur et de la clarté des eaux.

Après la guerre, les survivants des Groupes 1 & 2 ont été démantelés. Les unités du Groupe 3, entre 1940 et 1950, furent équipés de schnorchel pour obtenir un fonctionnement plus silencieux face à la marine soviétique.

À partir de 1948, huit sous-marins subirent une refonte au chantier de Chatham Dockyard : Elimination des armes de pont, affinement du kiosque et diverses autres modifications pour devenir des sous-marins plus silencieux et plus rapides.

Groupe 3 (source Michael Callaghan)
Groupe 2 (source Chris King)
HMS Thorn (Photo Royal Navy)

La disparition de l’INS Dakar

Le Dakar, commandé par le major Yaakov Raanan, a coulé alors qu’il se dirigeait vers Israël en provenance du Royaume-Uni, où il avait reçu un certain nombre d’améliorations dans la ville de Portsmouth. Il a quitté le Royaume-Uni au début du mois de janvier 1968 et a établi le dernier contact juste après minuit le 25 janvier 1968. Ses dernières transmissions provenaient des eaux au large de la côte sud de la Crète. Le sous-marin a été déclaré disparu un jour plus tard, ce qui a donné lieu à une recherche internationale qui n’a pas été fructueuse. Les raisons précises du naufrage du sous-marin n’ont jamais été déterminées, ou du moins n’ont pas été rendues publiques.

En 2015, l’armée israélienne a présenté ses conclusions officielles sur le Dakar aux familles des marins tombés au combat, ce qui indiquait que le scénario le plus probable était que le navire avait connu une défaillance technique grave ou une perte de contrôle. Les informations présentées aux familles semblaient réfuter la possibilité que le sous-marin ait été délibérément pris pour cible par un navire ennemi.

Avec le temps, les autorités égyptiennes ont affirmé que leur marine avait attaqué le sous-marin avec des mines. Une rumeur disait que l’Union soviétique était responsable du naufrage du Dakar. Des documents publiés par Israël en 2013 ont montré qu’à l’époque, on soupçonnait Moscou d’être à l’origine de la disparition du sous-marin.

Les recherches ont commencé le 24 mai 1999. Elles étaient dirigées par une équipe israélo-américaine, avec l’aide de l’American Nauticos Corporation, en utilisant du matériel de détection en haute mer. Après quelques jours, le balayage a donné des résultats et un véhicule sous-marin télécommandé a capté les premières images du Dakar depuis plus de 30 ans. Il a été identifié avec succès grâce à une écoutille originale spécialement conçue pour le Dakar.

Ins Dakar

Le Léviathan

Le Leviathan était le nom d’un sous-marin de Classe T de fabrication britannique qui avait servi dans la marine israélienne de 1967 à 1973. Le sous-marin est entré en service actif dans la flotte britannique en 1944, appelé HMS Turpin, et portait le numéro P-354. Le sous-marin avait été acheté par Israël à la fin de 1964, avait subi d’importants travaux de rénovation en Grande-Bretagne, avait été remis en service pour atteindre le port de Haïfa en 1967. Sur le trajet de la Grande-Bretagne à Israël, deux marins se sont noyés. Deux autres bâtiments ont été cédés à Israël (INS Dakar & INS Dolphin).

Le Leviathan après modernisation
Renflouement du HMS Truculent

Le désastre du Truculent

Le 12 janvier 1950, le HMS Truculent percute le pétrolier suédois Divina dans l’estuaire de la Tamise. Cinquante-sept membres de son équipage sont emportés dans le courant et quinze survivants sont récupérés par une chaloupe du Divina et cinq par le navire néerlandais Almdijk.

La plupart des membres d’équipage ont survécu à la collision initiale et ont réussi à s’échapper, mais ont ensuite péri dans les conditions glaciales de l’hiver Soixante-quatre hommes sont morts à la suite de la collision.

HMS Talent
HMS Tiptoe

D’autres décoiffés

Plusieurs autres bâtiments de la Classe T ont été décoiffés par des unités de surface…

Disparition du Dakar (janvier 1968)

L’INS Dakar a disparu en janvier 1968 et, au terme de recherches approfondies étalées sur plus de 30 ans, son épave est retrouvée en 1999, entre les îles de Chypre et de Crète. La cause exacte du naufrage reste inconnue et beaucoup de spéculations avaient courues sur une attaque à la torpille par l’Egypte ou l’URSS. On a effectivement constaté un gros trou dans sa coque lorsque l’on a retrouvé l’épave, mais aucune conclusion en a été officiellement tirée.

Une partie de son épave a été remontée et est aujourd’hui exposée au musée de la Marine à Haifa.

INS Dakar
Une partie du massif de l’INS Dakar
Retour Royaume Uni
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