Projet SEPIA

(2010 - 2012)

En 2010, DCNS a lancé le Concept SEPIA (Submarine with Environnemental Performance Improvement Along-life). Ce programme a été créé dans le cadre de la politique environnement et énergie qui vise à « réduire l’impact environnemental de ses navires durant tout leur cycle de vie. » En clair, réduire les déchets, les rejets et autres émissions de gaz à effet de serre. C’est ainsi que DCNS a lancé un programme de recherche sur « un sous-marin dont l’impact environnemental global serait réduit de 35 %. » Tout ceci étant inscrit dans le but d’agir en « seatoyen ».

Selon Eric Fusil, chef de Projet SEPIA et architecte naval de la division sous-marine de DCNS, l’effort porte avant tout sur l’optimisation énergétique du système de propulsion, en introduisant deux innovations majeures : Le choix d’un Pump-Jet, 20 % plus efficace que la propulsion classique, et son alimentation par deux moteurs électriques complémentaires pour assurer la propulsion du navire. L’efficacité de cette architecture hybride est supérieure de 15% à celle d’un moteur simple avec un effet bénéfique direct sur l’autonomie.

Une série de mesures contribue également à l’optimisation énergétique du navire : Adoption de moteurs à combustion économes en carburant, remplacement des batteries au plomb-acide par des batteries au lithium-ion deux fois plus efficaces, éclairage à basse consommation d’énergie, etc. ou rejet de déchets liquides au cours des missions. Il a été décidé de retirer l’unité d’élimination des déchets (elle est remplacée par un procédé de stérilisation-broyage puis stockée sous vide pour les déchets solides. Les effluents liquides sont traités ou recyclés). Les émissions gazeuses sont minimisées par recirculation.

SEPIA utilise également beaucoup de matériaux plus légers et moins polluants comme un revêtement de coque à base de silicone (présentant l’avantage de réduire la résistance dans l’eau), des tuyaux composites et un câblage électrique à base d’aluminium.

La combinaison de ces différentes solutions technologiques s’est avérée particulièrement satisfaisante. Le concept SEPIA répond non seulement aux objectifs d’une réduction de 35 % l’impact sur l’environnement, mais il pourrait également offrir des performances opérationnelles supérieures à celles des sous-marins classiques, à la fois en termes d’auto-économie et de coût total de fabrication.

Le projet SEPIA a été présenté en novembre 2012 lors du congrès international SIA (Submarine Institute of Australia) et a été reconnu comme l’une des deux présentations les plus remarquables parmi une quarantaine de candidats. Un Projet qui ravira certainement Greta Thunberg si elle venait à utiliser des sous-marins pour traverser l’Atlantique…

Un sous-marin « écologique »
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