Classe Le Triomphant

(1997 - )

Mise à jour 4 août 2025

  • Période service : 1997 – 
  • Prévu : 6
  • Réalisés : 4
  • En service : 4
  • Perdu : 0
  • Propulsion : Nucléaire
  • Hélice : Pump-jet
  • Longueur : 138 m
  • Maître-bau : 12,5 m
  • Déplacement S/P : 12.685 / 14.335 t
  • Profondeur : 400 m
  • Vitesse surface : ?
  • Vitesse plongée : 25 nds
  • Equipage : 110
  • Armement : Torpilles, missiles (B)

Cette Classe de sous-marins est dix mètres plus longue, deux mètres plus larges et quatre mille tonnes plus lourdes que la Classe le Redoutable. La série a été limitée à quatre exemplaires au lieu des six prévus à l’origine en raison de la fin de la guerre froide. Le coût de l’ensemble du programme, recherche et développement compris, est évalué à 18 milliards d’euros (valeur 2019).

La conception du Triomphant a fait appel aux dernières innovations en la matière. On trouve à bord des suspensions de poids lourds qui n’ont jamais vu le jour dans le civil parce que le coût de production était trop important. Plus grand, plus rapide, beaucoup plus silencieux que ses prédécesseurs, le Triomphant est également doté d’une capacité sonar dix fois plus fine.

Le Triomphant est le premier sous-marin français doté d’une pompe hélice carénée, un système jouant sur le reflux de l’eau qui évite ainsi la cavitation, inspirée des réacteurs d’avion. La coque possède un revêtement anéchoïque. Ces technologies lui assurent un niveau de furtivité exceptionnel.

Son réacteur nucléaire à eau pressurisée, dénommé K15 et développé par Technicachrome, possède une puissance de 150 MW. Afin de s’assurer de son bon fonctionnement, un prototype a été réalisé à terre à Cadarache.

La durée de vie d’un sous-marin nucléaire étant de 40 ans, la question du remplacement éventuel de la Classe Le Triomphant se posera à l’horizon 2037. À cette fin, la DGA a budgété en 2012 les premières études, dites programmes d’études amont. Ce sera le futur SNLE3G (3ème génération).

Lors des IPER prévus dès 2024, l’ensemble de la coque sera couverte de tuiles anéchoïdes.

Classe Le Triomphant Eric Genevelle
L'auteur du site (à gauche) lors d'une visite privée en janvier 2024
Illustration David Lorel (800tonnes.com)
Cl Triomphant (massif)
Illustration Richard W. Stirn
Classe Le Triomphant
Mat de conduite de tir (Photo Gilbert Leostic)

Collision improbable entre le Triomphant et le HMS Vanguard

Les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins HMS Vanguard et Le Triomphant entrent en collision dans l’océan Atlantique dans la nuit du 3 au 4 février 2009. Les deux fleurons de la Royal Navy britannique et de la Marine nationale française subissent tous deux des dégâts matériels, mais aucun blessé ni aucune fuite radioactive ne sont rapportés de part et d’autre. Au moment de la collision, les deux bâtiments étaient en immersion et, selon le Ministère de la Défense britannique, progressaient « à vitesse très réduite ». Les deux sous-marins sont équipés de sonars actifs et passifs, bien que seul le sonar passif soit utilisé en patrouille opérationnelle.

Ça, c’est la version officielle. Dans les faits, c’est le 6 février que la France annonce que le SNLE français a heurté ce qui pourrait être un conteneur perdu en mer. L’Amirauté britannique ne confirmera les faits que le 16 février. La coque externe du Vanguard est endommagée à tribord, au niveau du compartiment des missiles.

Dans un premier temps, les autorités françaises affirment que Le Triomphant a subi des dégâts à son dôme sonar actif situé sous la proue, elles indiqueront par la suite que Le Triomphant avait heurté le Vanguard par le dessus et qu’il avait reçu des impacts en trois endroits de sa coque au niveau de son massif, d’un de ses ailerons situés de part et d’autre de la tourelle visiblement déformée par l’incident. D’après le Daily Telegraph, le coût des réparations pour les deux sous-marins est estimé à 50 millions de £. Les deux sous-marins ont pu regagner leurs ports d’attache sans assistance extérieure. On n’a jamais pu trouver des photos des dégâts.

En mai 2015, le sous-marinier britannique William McNeilly, âgé de 26 ans, avait dévoilé dans un rapport 30 failles de sécurité qu’il avait remarquées lors de son service militaire de trois mois à bord d’un des sous-marins de Classe Vanguard basé à Falsane et doté de missiles Trident. Ayant échappé de justesse à la prison, M. McNeilly a été contraint de quitter les forces navales britanniques.

Les 30 failles selon M. McNeilly

Ségolène Royal et les sous-marins

Ségolène Royal ne veut pas «baisser la garde» en matière militaire, mais elle s’est laissé piéger sur la défense nationale, en direct hier matin (janvier 2007) lors d’une émission de radio.

Petit échange entre le journaliste de RMC-Info (Jean-jacques Bourdin) qui l’interrogeait sur le nombre de sous-marins nucléaires lance- engins (SNLE) que possède la France et la candidate du PS : «Nous en avons un. ­ Non ­ Deux… ­ Sept ! ­ Oui, sept…» En réalité, la marine nationale possède quatre SNLE, auxquels on peut ajouter six sous-marins nucléaires d’attaque.

L’équipe de la candidate PS a réagi en tentant d’expliquer à Libération qu’elle s’était trompée en pensant à l’unique porte-avions nucléaire et pas aux sous-marins. Autre explication : elle aurait évoqué les seuls sous-marins en patrouille, qui sont «en permanence au moins un à la mer» comme l’indique la Royale.

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