Projet 941 "Tanker"
(Années 90 - Abandonné)
- Etudes : Années 90
- Bureau d’études : TsKB 18 (Rubin)
- Propulsion : Nucléaire
- Hélice : 2 x 7 pales
- Longueur : 220 m
- Maître-bau : 23,3 m
- Déplacement S/P : ?
- Profondeur : 400 m
- Vitesse surface : 14 nds
- Vitesse plongée : 28 nds
- Equipage : ?
- Armement : Aucun
Projet de réalisation d’un sous-marin porte-conteneurs sur la base d’un Projet 941 (Typhoon) dans les années 90. L’idée était d’utiliser les unités 941 inutilisées pour transporter du fret ou du pétrole. Le 941 convenait parfaitement à cet usage, car il était capable de briser la glace en remontant à la surface, de transporter plus de 12.000 tonnes de fret et de naviguer dans des eaux peu profondes.
Dès 1995, la marine expérimenta cette solution et envoya un sous-marin de la Classe Victor III, chargé de pommes de terre et d’autres produits alimentaires, depuis une base de la flotte du Nord à Harasavey, située sur la péninsule de Yamal, dans le nord-ouest de la Sibérie. Voyant les bénéfices possibles de l’entreprise, le géant gazier russe Gazprom et une poignée d’autres sociétés privées russes ont financé le voyage. Pour faire de la place, les missiles et torpilles avaient été enlevés. Toutefois, le voyage n’a jamais été renouvelé. Des dépassements de coûts et des difficultés extrêmes rencontrées pour décharger les sous-marins ont fait de ce voyage un enfer.
Cinq ans plus tard, toutefois, en 2000, le géant de l’entreprise, Norilsk Nickel, fut de nouveau prêt à étudier le problème du transport sous-marin. Il déclara son intention de financer une étude de 80 millions de dollars au profit du bureau de conception Rubin, pour la reconversion de sous-marins de missiles balistiques de la Classe Typhoon en transport de fret sous-marin et pétroliers. L’étude a été réalisée au milieu d’une querelle aiguë entre la Mourmansk Shipping Company et Norilsk Nickel, accusant l’opérateur de brise-glace d’augmenter artificiellement le prix de ses expéditions.
Rubin s’est rapidement mis à la tâche et a suggéré de repenser non seulement les Typhoon, mais également les sous-marins balistiques de la Classe Delta. Rubin avait également sur la planche à dessin toute une flottille de pétroliers sous-marins à propulsion nucléaire. Heureusement (pour le bonheur des écologistes), le financement global du projet n’a pas été réuni.
La reconfiguration des Typhoon et des Delta à des fins de transport de fret posait d’autres problèmes. Le Typhoon, qui est le plus grand sous-marin de la flotte russe, n’a une capacité que de 10.000 tonnes. Un pétrolier de surface ordinaire peut en contenir au moins quatre fois plus. Un super pétrolier peut transporter entre 120.000 et 150.000 tonnes. De quoi se poser des questions sur la rentabilité d’un tel projet…
Dans ce même type de reconversion, le Ministère des Communications de la Fédération de Russie a également demandé à Rubin d’imaginer transformer les Typhoon en poseur de câbles sous-marins.
Ce même type de Projet a été également étudié pour reconvertir des 949A (Oscar) et des 667 (Delta).